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Parc solaire : '''Stoppez les fake-news, Mr Joubert !'''
Le parc en question sera composé de 26 640 panneaux répartis sur près de 18 hectares dans la commune de Saint-Christophe-sur-Dolaizon. Une fois achevée, cette structure à 12 millions d’euros deviendra le plus grand parc solaire avec tracker (technologie inclinant les capteurs en fonction de la course du soleil pour optimiser les rendements) de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Projet initié il y a 12 ans, les années de retard se sont accumulées à cause de la mauvaise volonté des écologistes, d’après Michel Joubert, Président de la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay (CAPEV).
« C’est même devenu un projet dont notre association soutient le volet environnemental »
« Monsieur Joubert a mené une charge, relayée dans les médias, contre notre association et le mouvement associatif pour la protection de la nature en général, qu’il nomme dans son interview radio « SOS Loire Vivante et toute cette confrérie-là » ou encore dans la presse « les écolos et toute la clique », attaque SOS-Loire-Vivante à travers un communiqué. Il nous tient responsable des retards pris par le projet de parc photovoltaïque La Clé des Champs à Saint-Christophe-sur-Dolaizon. C’est faux ! Et, il saurait que c’est même devenu un projet dont notre association soutient le volet environnemental ! Alors stoppez les fake-news, Mr Joubert ! »
« Il déforme tellement la réalité que cela en devient tout simplement faux »
Outre le dossier en question, Roberto Epple, Président de SOS Loire Vivante, tient à partager sa vision sur les méthodes employées par le président la Communauté d’Agglomération. « Nous ne voulons pas alimenter la polémique, juste rétablir la vérité car une nouvelle fois, Monsieur Joubert jette de l’huile sur le feu. Comme d’habitude, il stigmatise nos associations qui défendent pourtant l’intérêt général. Il cherche des boucs émissaires et déforme tellement la réalité que cela en devient tout simplement faux ».
----Qu’a-t-il été obtenu durant l’année de négociation ?
Boralex a réduit de 22% la surface totale d’implantation, pour que la partie la plus intéressante de la zone humide avec des amphibiens ne soit pas impactée, qu’il n’y ait pas de socle en béton dans le sol pour les supports des panneaux, que soit maintenu et recréé des murets (habitats reptiles), qu’il y ait des aménagements paysagers pour préserver la vue depuis le GR 65 qui passe à proximité, que l’entretien du site se fasse par des brebis, et surtout que des mesures compensatoires soient prises pour recréer, hors du site, deux hectares dédiés à la renoncule.-----Les écologistes auraient retardé le projet que de deux ans et pas de douze
Documents à l’appuie, l’association SOS Loire Vivante démontre les raccourcies trompeurs qu’emploierait Michel Joubert pour justifier le si grand retard en question. D’après les écologistes, l’élaboration du projet aurait mis 6 ans à fleurir.
Suite à ça, une année aurait été destinée aux discussions et aux négociations entre les associations de défense de l’environnement et l’entreprise en charge de l’installation, Boralex. « C’est une année qui ne peut pas être considérée comme perdue car elle a permis au projet de gagner en qualité environnementale en minimisant ses impacts écologiques ou en trouvant des compensations, pour devenir simplement acceptable et pour que nous soutenons les mesures écologiques prises !», insiste Simon Burner, directeur de SOS Loire Vivante.
Quatre autres années supplémentaires ont été nécessaires pour obtenir l’accord de l’instance nationale de régulation de l’énergie.
Nécessité de collaboration entre les parties
À leur cause et leur défense, François Palmier, chef de projet au sein de Boralex œuvre pour collaborer étroitement avec les associations telle que SOS Loire-Vivante : « Boralex souhaite continuer de travailler à rendre les projets de production d’énergie renouvelable exemplaires notamment sur le plan environnemental. Associations environnementales, collectivités et entreprises doivent avancer ensemble pour construire des projets cohérents et de territoire ».
« Ce projet n’est pas idéal, mais l’enjeu écologique était limité »
En guise de conclusion, le Président de SOS Loire Vivante ajoute : « Évidemment, les panneaux photovoltaïques devraient s’installer sur zones déjà artificialisées et pas dans la nature, déplore Roberto Epple. Ce projet n’est donc pas idéal, mais l’enjeu écologique était limité avec aucune espèce classée ou en danger, sans dispositif particulier de protection pour l’eau, d’intérêt agricole faible. SOS Loire Vivante a choisi la voie du milieu : accompagner au mieux les aspects environnementaux du parc solaire ».
Pour l'historique du projet, c'est ici :
- 2008 : lancement du projet
- 2014 : passage en enquête publique. C’est à l’enquête publique que SOS Loire Vivante le découvre déclarant son opposition au projet.
- Mars 2015 : avec la FNE 43, SOS Loire Vivante dépose un recours en justice
- Juin 2015 : démarrage des discussions et négociation avec Boralex pour améliorer le projet et réduire les impacts environnementaux.
- Mai 2016 : rejet du recours pour cause de délais dépassés
- Juin 2016 : fin des négociations et soutien du volet environnemental de ce projet
- 2017 : Boralex présente son projet à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), instance nationale qui veille au bon fonctionnement des marchés de l’énergie en cohérence avec les politiques énergétiques et le projet est refusé
- 2018 et 2019 : nouveaux refus de la CRE
- 2020 : Accord de la CRE, lancement du projet
Nicolas Defay
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