Objectif de la bûche de Noël 2023 ? Vous envoûter, littéralement

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 05/12/2023 à 06:00

Elle porte le mystérieux nom de « L’envoûtante », comme une sorte d’agent secret infiltré. Les Chefs in black, sous couverture des syndicats des pâtissiers de la Haute-Loire, lui ont fourni des armes redoutables pour séduire papilles et palais. Du citron, des marrons...et tout un cruel arsenal sucré pour que les bouches se meurent de plaisir.

La présentation de la bûche de Noël est, ce qu’on appelle en jargon journalistique, un marronnier. Et comme un marronnier où les fruits reviennent chaque année, il en va de même pour le gâteau traditionnel de fin d’année.

Pour cette édition 2023, les chefs des syndicats des pâtissiers de la Haute-Loire ont, une fois encore, concocté une tentation gustative très dangereuse pour toutes celles et ceux qui ont fait vœux de respecter le 6ème péché capital : la gourmandise.

Quelques-uns des chefs pâtissiers dans les locaux de l'IFP de Bains.
Quelques-uns des chefs pâtissiers dans les locaux de l'IFP de Bains. Photo par Yann Sabot

« Cette bûche est le fruit d’une collaboration entre les jeunes talents à l’IFP de Bains et une dizaine de pâtissiers du département, explique Yann Sabot, dont le nom n’est plus à présenter tant sa pâtisserie au Puy est sujette aux files d’attente. Avec le formateur Jean-Jacques Borne, meilleur ouvrier de France pâtissier et glacier, nous avons bossé toute une journée pour conceptualiser la recette de cette bûche 2023 ».

Avant de préciser : « Chaque année, et ceci depuis 25 ans, nous changeons le thème de ce gâteau de fin d’année ! »

Avant que le cœur de la bûche de Noël ne palpite de chocolat, que dans ses veines ne circulent du marron glacé, et que son écorce ne brille d’un nappage aussi séduisant que sucré, c’était une bûche tout de bois vêtu qui s'imposait dans les foyers.

D’après un article du Midi libre, il faut remonter à l’époque du Moyen-Âge pour voir apparaître les premières bûches. Sur fond de tradition chrétienne. Un morceau de bois, le plus gros possible, est alors placé dans la cheminée en hommage à Jésus. Ceci, afin de rappeler la naissance de l’enfant de Marie dans une étable.

Le bois était issu d’un arbre fruitier, emblème de vie et d’abondance. La tradition voulait que cette bûche dure le plus longtemps possible. Pendant des siècles, le rituel s’est répété ainsi jusqu’au XIXème siècle.

Pourquoi le bois a été troqué contre le sucre ? Mystère et boule de gomme, comme disait Jules Verne en 1879. En tous cas, plusieurs sources sont d’accord pour affirmer que la bûche à déguster s’est invitée à table durant le siècle napoléonien. Elle aurait ensuite pris quartier après la Libération de 1945 pour revenir chaque année pour les fêtes de Noël.

« Un équilibre parfait, à la fois tonique et feutré »

Pour cette édition, c’est un insolite mariage de saveurs qui se consomme entre l’acidulé du citron avec la douceur du marron. « C’est très bon car l’union de ces deux ingrédients opposés crée un équilibre parfait, à la fois tonique et feutré, assure Yann Sabot. C’est un pâtisserie assez technique, avec un biscuit moelleux et des citrons broyés, ponctués d’une crème légère au marron. C’est très frais en bouche ».

Les pâtisseries envoutées, ce sont elles ▼

Au délices de Lavoûte
Pâtisserie Croizat
Les gourmands disent
Au paradis sucré
Pâtisserie Chambouvet
Pâtisserie Rix
Pâtisserie Yann Sabot
Pâtisserie au Cyrano
Pâtisserie pâtisserie Liotier
Pâtisserie Pinel Pâtisserie la Cabosse
Pâtisserie La Jonquille

L’Envoûtante aux quatre coins du département

« Cette démarche de fusionner les savoirs et les talents est une initiative très conséquente pour deux aspects, souligne Yann Sabot. Le premier est le nombre de professionnels impliqués pour proposer une bûche nouvelle et adoptée par tous. Le second est la volonté à ce qu’elle soit disponible un peu partout dans le département ».

De Tence à Lavoûte-sur-Loire, en passant par Monistrol-sur-Loire, Yssingeaux ou encore Craponne-sur-Arzon, les pâtisseries du Puy-en-Velay ne seront pas les seules à proposer leurs parts « d’Envoûtante ».

Une bûche qui va "envoyer du bois" dans tous les palais.
Une bûche qui va "envoyer du bois" dans tous les palais. Photo par Nicolas Defay

Coût de la damnation ? Entre 3 et 4 euros

« Nous n’avons pas vraiment fixé un prix précis, partage de son côté Raphaël Puech, maître pâtissier au Monastier-sur-Gazeille. La part va tourner entre 3 et 4 euros, je pense. Quoi qu’il en soit, il est vivement conseillé de faire des réservations car nous sommes à chaque fois très sollicités d’année en année ! »

À la question de savoir quand on pourra se rapprocher un peu plus des affres de l’enfer en cédant à la tentation, les diables en tablier blanc répondent alors : « Dès ce week-end, la dizaine de pâtisseries les auront derrière leur vitrine ».

Le citron et le marron pour cette bûche de Noël 2023.
Le citron et le marron pour cette bûche de Noël 2023. Photo par Nicolas Defay

 

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Vos commentaires

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1 commentaire

mar 05/12/2023 - 06:27

3,4 euros la part vous avez dit fin de l'inflation la cdrise a bon dos

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