Mister Auvergne 2024 : la différence qui fait la différence

À 26 ans, Mayron Belin est celui qui représentera l'Auvergne, lors du prochain concours Mister France, le 25 janvier prochain à Paris. Rien ne le prédestinait pourtant à un tel parcours, si ce n'est sa volonté de relever tous les défis devant lui. 

En effet, après avoir grandi dans la région lyonnaise, Mayron a été déscolarisé "assez tôt", pour ensuite enchainer de nombreux emplois : électrotechnique, mécanique, carrosserie, déménagement, rénovation d'habitat, etc. 

Passionné depuis son plus jeune âge par le cinéma et la cascade, et après plusieurs épreuves personnelles difficiles, mais aussi la découverte d'une malformation cardiaque, il s'inscrit finalement au concours de Mister Auvergne. 

« J'ai toujours aimé ces milieux, j'ai toujours voulu travailler dans l'audiovisuel. Et puis devant la télé, avec mon oncle, nous regardions l'élection de Miss France. Je ne regardais jamais cette émission, mais j'ai fait un pronostic, en disant à mon oncle que si j'avais raison, je me présenterais au concours de Mister. C'est ce que j'ai fait », se souvient-il. 

« J'ai du arrêter de travailler suite à la découverte du cancer de mon père »

Durant l'année précédent l'élection, Mylon explique qu'il a dû arrêter de travailler, après la découverte de sa malformation cardiaque, mais aussi pour accompagner son père suite à la découverte d'un cancer. Très proche, il raconte : « Je me suis dit qu'il fallait au moins que je le rende fier grâce à cette élection. Et une fois que j'ai été élu, j'ai décidé de m'y consacrer vraiment, de faire les choses bien, et rendre fiers mes parents. »

C'est donc sans réelle préparation que Mayron s'est présenté, en décembre dernier, au jury de Mister Auvergne, à Lyon. 

« Vous me voyez sans masque. Soit vous m'aimez, soit vous ne m'aimez pas », s'est-il adressé au jury.

Jusqu'au dernier moment, Mayron raconte qu'il ne pensait pas participer effectivement à ce concours. Mais finalement, c'est face au jury qu'il s'est révélé, et qu'il a su convaincre qu'il pouvait représenter la gente masculine d'Auvergne. 

Pourtant, il ne pratiquait plus de sport depuis près d'un an, et est arrivé sur place de manière... improvisée.

« J'ai repris un costume et des chaussures que j'avaient déjà dans mon placard, pour le reste, je suis allé faire les magasins le matin même. Je n'y suis pas allé pour gagner, c'était plutôt un défi à relever pour moi, pour voir où ça pouvait me mener », raconte-t-il avec le sourire aux lèvres.

Et de poursuivre : « Je pense que ça m'a aussi permis de me présenter avec moins de pression que mes concurrents. Je ne pensais d'ailleurs pas être élu. J'en ai même soutenu d'autres qui étaient très stressés. Je pense que cet état d'esprit m'a été bénéfique. »

« Avec le visage que j'avais, je ne pensais pas être élu », rigole-t-il

Une victoire dédiée à sa famille

Ainsi, lors de son sacre, il a adressé sa victoire à son père, parti tout juste quelques semaines plus tôt. « Pour moi, comme je l'ai dit au comité, la famille passe avant tout le reste. Certes il s'agissait d'une opportunité de changer ma vie, mais si les choses avaient été différentes, je n'aurait peut-être pas pu participer. »

Il souligne ainsi l'état d'esprit dans lequel il s'est présenté, ce jour de décembre 2024 : « Je venais dans l'esprit de montrer qui je suis. Mon père a toujours été un exemple, et j'ai toujours voulu lui ressembler en ce sens. J'aime aider les personnes en difficulté, les sortir de leur isolement ou encore les accompagner dans le développement de leurs capacités. »

« J'ai une épée de Damoclès sur la tête, mais ce n'est pas ce qui va m'empêcher de vivre comme je l'entend »

Prochaine étape ce 25 janvier

Mayron disputera donc le titre de Mister France le 25 janvier prochain à Paris. 

« Vous me connaissez maintenant, vous vous doutez que je ne me suis toujours pas vraiment préparé. J'ai en effet fait face au départ de mon père, puis à celui de mon oncle et d'un ami proche. Je n'ai donc pas eu beaucoup de temps pour moi. Mais rassurez vous, je m'y consacre de nouveau, et j'y vais avant tout pour vivre une expérience, peu importe les difficultés. J'y vais dans l'optique d'être authentique. »

Et pour le discours, il compte bien "y aller au culot". S'il connait déjà les sujets qu'il souhaite évoqué, il n'envisage surtout pas d'écrire et d'apprendre par cœur un texte.

La différence et l'authenticité feront-elles de nouveau bon ménage à Paris ? Réponse dans moins d'une semaine.