Michaël Faure tire le portrait du monde

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 19/11/2024 à 11:00

"Des visages, des figures, dévisagent, défigurent..." Michaël Faure, l'artiste à la parka jaune, invite tous les humains à voyager sur les traits sombres de ses visages, de vos visages, de celui du voisin ou de vos enfants, de votre ami ou de votre amie, de ces inconnus que vous croisez parfois et de ceux que vous ne croiserez jamais. Le vernissage a lieu le 21 novembre de 18 à 19 heures au café du Majestic, au Puy-en-Velay. 

L'animal est connu dans la cité ponote. Sa veste jaune. Son visage anguleux, taillé à la hache. Son regard qui s'égare constamment, ici ou là, dérobant les instants pour en faire quelque chose plus tard, un texte, un poème, une pièce de théâtre, un tableau. 

Michaël Faure s'est, cette fois, inspiré du modèle le plus complexe et le plus fascinant au monde pour assombrir ses toiles blanches : vous. Après des mois de coups de pinceaux et d'acrylique, il restitue son travail à travers deux expositions.

La première baptisée "Traits - Portraits" se trouve au café du Majestic, du 7 novembre au 7 décembre. La seconde, " La Danse des Visages", se tient au bar La Main ô fût, du 12 octobre au 12 décembre.

Michaël Faure sera présent au Majestic à l'occasion du vernissage de son exposition "Traits - Portaits", le jeudi 21 novembre dès 18 heures

"Anonyme, inconnu ou familier, le Visage touche toujours l’intime en nous"

Mais avant ses pinceaux, il y a, avant tout, sa plume. Et comme à l'accoutumée, Michaël Faure souffle sur le papier quelques bouts de lettres, de mots et de verbes qui percutent indéniablement l'âme et le corps.

"Quelques taches, quelques traits… et un visage apparaît, écrit Michaël Faure. Ce n’est pas un portrait, trait pour trait. D’où nous viennent ces visages ? Que font-ils résonner en nous ? Ils ne sont le visage de personne de connu, et pourtant, ils nous interpellent ou nous laissent indifférents, rarement"

"Comme si le Visage, dans son universalité, dès lors qu’il s’entrevoit, nous renvoyait à nous, à l’autre, l’autre en nous, en notre intimité. Tout comme ces milliers de visages que l’on croise dans une vie qui n’ont pas besoin de paroles pour nous parler".

"Anonyme, inconnu ou familier, le Visage touche toujours l’intime en nous. Le visage fait vibrer et résonner notre part d’universelle humanité. On le reconnaît, on s’y reconnaît, comme s’il était nous, notre humaine condition. Ô visages, mon miroir !"

Des mots passants et des traits passés...
Des mots passants et des traits passés... Photo par MF

 

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