Les cuivres font de nouveau vibrer le Monastier

Par Macéo Cartal , Mise à jour le 08/08/2021 à 11:00

Ce samedi 7 août était le coup d’envoi de la 32e édition du festival des cuivres du Monastier-sur-Gazeille. S’étalant sur une petite semaine, le festival a d’ores et déjà su assurer l’ambiance au rythme effréné de la Techno et de l'Électro pour sa première journée avec une organisation particulière, propre à la situation actuelle.

Cette soirée d’ouverture a rassemblé environ 600 personnes sur l’ensemble du site selon les organisateurs. Une première soirée convaincante et encourageante au vu de la situation actuelle, dont la réussite devrait se poursuivre sur les prochains jours.

Techno et Electro Brass ont fait vibrer le festival

Les festivités ont commencé au Monastier avec la Fanfare la Saugrenue venue animer la « Scène du Village » à 18h30, dans la cours du château, avec son énergie débordante et sa prestation décalée autour des cuivres bien entendu.

La fanfare Saugrenue Photo par Macéo Cartal

Puis, à partir de 21h, la grande scène de la place du couvent se remplit petit à petit jusqu’à 22h avec l’arrivée du groupe Tekemat. Ce duo (d)étonnant est constitué d’une batterie et d’un soubassophone. Ce dernier fait vibrer le public au rythme des lèvres de Matthieu Letournel au gré de leurs sons techno, assurant une ambiance explosive pour bien commencer la soirée. Après environ 1h30 de concert, c’est au tour du groupe Le Bonk. Pionnier de l’Electro-Brass, les cinq membres déchaînés du groupe ont enflammé la scène avec un rythme endiablé qui a fait sauté a peu près toutes les personnes du public. Une énergie impressionnante pour ces personnages atypiques, que l’on a vu apparaître en tenue de travail d’agents municipaux. Un succès qui s’est confirmé par l’achat de leur CD par plusieurs personne à la suite de leur représentation.

Une première soirée qui a tenu son pari en ouvrant le festival sur une note de haute volée, qui devrait assurer une belle continuité. « Je pense que cela va se répandre comme une trainée du poudre tout au long du festival, où nous devrions avoir de plus en plus de festivaliers », assure le président du festival.

 

Des restrictions mais de l’envie… et un festival qui s’agrandit

À situation exceptionnelle, organisation exceptionnelle. Comme pour tous les autre événements culturels et musicaux du département (et du reste du pays), l’organisation a du faire avec les restrictions imposées par la situation sanitaire. Malheureusement, certaines choses n’ont pas pu être reconduites, comme par exemple les spectacles jeunes publics et dansés, ou encore la Brass Room, lieu de rendez-vous nocturne marqué par sa convivialité. Mais de l’autre côté, le festival change quelque peu de visage en ouvrant un nouveau lieu de représentation. En plus du « village », avec ses buvettes, boutiques, etc... et de sa scène qui se situe dans la cour du château, le festival s’est étendu à la place du couvent, quelques dizaines de mètres plus bas, pour y installer la « grande scène » ou se déroule les programmations du soir.

La grande scène, place du couvent Photo par Macéo Cartal

« Lorsque nous avons commencé à organiser cette édition, en mars dernier, les jauges étaient alors beaucoup plus réduites. Par exemple nous devions respecter une surface de 4m2 par personne, et malheureusement, la cour du château ne nous permettait d’assurer un festival viable », nous explique Gilles Mercier, président de festival des cuivres. Cette place, fraîchement restaurée, se prête finalement très bien au jeu pour la mise en place de la scène. Plus d’espace, un cadre original, la Grande scène, qui a nécessité 4 jours de montage (pour la structure uniquement), y trouve sa place. « Je crois que nous avons lancé les bases d’une nouvelle implantation, avec un lieu magnifique esthétiquement et efficace acoustiquement parlant. C’est un lieu qui répond parfaitement aux exigences d’un festival et nous permet de mettre en valeur un patrimoine », expose Gilles Mercier.

Un festival ne serait rien sans les bénévoles qui assurent toute l’organisation et qui permettent le bon déroulement de l’événement. S’il y a bien évidemment des adultes, la part de jeunes bénévoles est relativement importante. Pouvant être bénévole officiel à partir de 16 ans, beaucoup de jeunes ont commencé par aider plus jeune pour le festival. Noé Bernardi, à l’aube de ses 18 ans, est bénévole pour sa deuxième édition. « J’ai été bénévole pour la première fois il y a 2 ans, au son. J’ai toujours été embarqué dans le festival depuis tout petit, et c’était logique pour moi d’y participer activement », explique-t-il.

Noé Bernardi, jeune bénévole Photo par Macéo Cartal

Chaque année, de nouveaux bénévoles rejoignent l’aventure et viennent s’ajouter à la sphère des « historiques » qui sont ici depuis plusieurs années. « Le noyau des bénévoles gravite autour de la musique principalement », indique Noé. « Si les bénévoles qui habitent au Monastier n’ont pas forcément de rapport avec la musique, ceux qui viennent d’ailleurs, comme le Puy par exemple, découlent de ce milieu-là, avec notamment le conservatoire », ajoute Léonie Galland, 19 ans, bénévole et aficionado du festival. Une passion commune : la musique et le partage. Telles sont les valeurs portées par les bénévoles du festival.

 

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