Les Basaltiques, 19ème du nom, ont fait vibrer la cité pavée

Organisé par le Centre Départemental de Musiques et Danses Traditionnelles de Haute-Loire, au départ groupe de militants pour la culture locale, le festival les Basaltiques « est un véritable condensé des missions que mène l'association tout au long de l'année ».

Il promeut la culture locale avec enthousiasme et favorise l'ouverture culturelle en montrant à un large public que les musiques traditionnelles sont toujours vivantes. Les stages proposés incitent le public à participer et s'articulent autour du chant, des instruments et de la danse.

900 personnes à l'ouverture

Le président, Maxime Monteillard, nous accueille, tout sourire, ce jeudi 25 juillet : « La soirée d'ouverture, hier, a rencontré un vif succès : en participation libre autour de concerts, d'apéro et de repas du terroir, elle a rassemblé plus de 900 personnes et s'est terminée avec un bal animé par les groupes Duo Brotto-Milleret &Unes».

« Le jeudi soir, en semaine, ce sont plutôt des locaux qui se pressent aux portes de l'esplanade du centre Pierre Cardinal, ajoute-t-il. Mais dès le lendemain, nous voyons arriver de vrais amateurs de « traditionnel » qui vont de festival en festival tout l'été en France ».

L'organisation des soirées est toujours la même : aucun temps mort entre les apéro-concert, les concerts, le bal trad qui clôture la soirée jusqu'à 2 heures du matin, et la buvette qui ne désemplit pas. Les bénévoles ne s'accordent aucun répit pour que la fête soit réussie.

Vielle à roue, accordéon diatonique, boha, organette et autres curiosités

La 2ᵉ soirée a débuté à 18 h 30 par un apéro-concert, avec Yann Gourdon en solo autour de mélodies issues du répertoire du Massif Central. À sa suite, Los Cinc Jaus vous amènent à vivre en musique une journée altiligérienne.

Puis, au son d'instruments parfois méconnus pour les non-initiés (vielle à roue, accordéon diatonique, boha, organette et autres instruments bricolés), on entre dans la danse avec Cosmos Chocolat, ce quartet de musique à danser sur divers répertoires. Du simple badaud au danseur aguerri, tous font résonner le parquet du bal trad dressé devant la scène des musiciens qui se succèdent, le groupe Triplette clôturant le bal.

« Je suis curieux et la musique me régale »

Claude, la cinquantaine, habitant de la couronne du Puy, vit la soirée en souriant : il s'est inscrit au stage de danse, pour trois jours : « Je ne sais pas si je vais tenir le rythme sur le long terme, c'est bien plus fatigant que ce que je pensais ! » confie-t-il à Zoom d'ici. Musicien amateur, il joue de la musique traditionnelle avec ses collègues et souhaitait s'imprégner de l'ambiance.

Au tour de Jean-Claude, jeune retraité de la campagne ponote, de nous livrer ses impressions. Il a été entraîné dans la fête par sa compagne, venue aux tout débuts des Basaltiques. Tous les deux dansent, même si la danse trad n'est pas celle qu'ils pratiquent le plus. « J'aime tout ce qui est artistique et je n'ai pas l'habitude d'entendre ces instruments. Je suis curieux et la musique me régale ».

« L'ambiance est feutrée et cool, comme un retour aux sources de la musique »

Nathalie habite à Brives Charensac. Elle vient pour la 2ᵉ année consécutive : « Ma fille est amie avec des bénévoles, c'est sympa, convivial, l'ambiance est feutrée et cool, comme un retour aux sources de la musique ». Toutes générations confondues, les participants se mettent au diapason avec allégresse, qui dans la ronde, qui en ligne, qui en couple, danser un fandango du sud-ouest ou une bourrée endiablée.

Dans les soirées du festival, les babas cool et les curieux en goguette se côtoient dans une ambiance décontractée et festive. Un Tarzan aux cheveux longs, que l'on pourrait penser être un habitué, nous avoue qu'il vient pour la première fois. Pourtant, il se fond totalement dans le paysage...

« Les Basaltiques », c'est un festival unique, « reflet d'un territoire et de ses habitants » par son dynamisme impulsé grâce à ses bénévoles dynamiques auquel répondent avec joie musiciens, chanteurs et festivaliers en herbe.

Correspondante Zoomdici : Elsa Dou