Les avocats toujours sur le pied de guerre

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:01

Ni les audiences civiles, commerciales, prud’homales, administratives et pénales, ainsi que les gardes à vue et les auditions libres ne sont assurées. « Le Conseil National des Barreaux (CNB) souhaite la prolonger jusqu’au lundi 20 janvier, confie Jacques soulier, bâtonnier du barreau de la Haute-Loire. Nous, nous la continuons pour l’instant jusqu’à jeudi 16 ».

Des cotisations de 14 à 28%

« Nous avons un régime de retraite autonome bénéficiaire avec une réserve de deux milliards d’euros, partage Jacques soulier. Actuellement, chaque avocat reverse 1 500 euros chaque année de cotisation pour le régime général. En France, nous sommes 70 000 avocats ce qui représente 100 millions d’euros reversés. Si le projet de réforme passe, nos cotisations passeraient de 14 à 28 % ! » Les conséquences seraient, d’après Jacques Soulier, la disparition de près de la moitié des cabinets d’avocats en France et la constitution de gros cabinets dans les grandes villes aux détriments des plus petits ruraux.

Retraite à 68 ans

Concernant l’âge pivot, les avocats ne sont pas impactés. « Nous devons cotiser 40 ans, explique le bâtonnier. Mais il est rare qu’un avocat commence à travailler à 18 ans. En général, un avocat part en retraite à l’âge de 68 ans ». Si la grève se poursuit jusqu’au lundi 20 janvier, le procès en correctionnelle tant attendu de l'incendie de la préfecture sera alors reporté. « Le dossier comporte plus de 600 pièces de procédure », précise Jacques Soulier. 

Suite à la rencontre, ce lundi 13 janvier à Paris, entre la présidente du Conseil national des barreaux, le bâtonnier de Paris, la présidente de la Conférence des bâtonniers et le Gouvernement, aucune avancée n'a été proposée selon Jacques Soulier. « Les avocats du Barreau de la Haute-Loire vont se retrouver en assemblée générale, mercredi, pour décider de la marche à suivre ». 

Nicolas Defay

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