Un chèque de 2 000€ pour les enfants hospitalisés à Émile Roux au Puy
Les auto-écoles vers l’électrique ?
Voitures électriques, boîtes de vitesses automatiques, conduites assistées sont les nouvelles tendances du marché de l'apprentissage à la conduite.
Des évolutions "modernes", mais cependant limitées dans la pratique.
L'évolution technique engendre de nouvelles demandes. L'auto-moto-école la Voie Verte au Puy-en-Velay a ainsi diversifié sa flotte de véhicules.
"Nous avons une 208 gt électrique ainsi qu'une Skoda hybride. Pour le reste nous avons de Clio classiques." explique Alexandre Mota. Est-ce pour autant une un choix économique ou écologique? Pas vraiment. "Nous cherchons surtout à diversifier notre offre. A varier le style et le choix proposé aux clients." Ira-t-on pour autant vers une flotte 100% électrique? Pas certain. "Si encore nous avions des bornes réservées à notre auto-école. Mais là nous devons les partager, ce n'est évidemment pas gérable."
Elargir l'offre, voilà plutôt la tendance. "Nous remplaçons fréquemment nos véhicules. nous combinons ce qu'il y a de plus divers sur le marché. Nous avons des véhicules à boîte automatique, comme des véhicules classiques à boîte manuelle. Cette dernière formule restant bien évidemment la plus prisée par notre clientèle."
Voitures électriques, autonomie limitée
Que pensent les élèves à l’apprentissage de la conduite des voitures électriques ? "Ils sont très surpris de l’absence de bruit moteur et de la facilité extrême de conduite, mais mécaniquement, ça ne leur parle pas forcément", a constaté Emilie Hermouet. " Beaucoup de jeunes connaissent l’existence des boîtes automatiques, car c’est ce qui équipe par exemple le Renault Espace ou la Peugeot 5008 des parents", avance-t-elle. "En revanche, concernant les voitures électriques, ils ont peur de la panne à cause de l’autonomie limitée", dit-elle. Une crainte parfois justifiée.
Boîte automatique
Une boîte automatique facilite les démarrages en côte. Elle permet de se concentrer davantage sur l’environnement et la circulation, et en particulier de porter une attention plus importante aux piétons et deux-roues. Globalement, l’exploitation d’une boîte de vitesse automatique est susceptible de se traduire par une conduite plus sécurisée et apaisée.
Si, aux Etats-Unis et dans nombre d’autres pays cet équipement a été adopté depuis des dizaines d’années, en France, manier le levier de vitesses semblait être élevé au rang de sport national. Depuis quelques années, certains modèles de véhicules, en particulier ceux de haut de gamme, y compris dans les segments des citadines, sont essentiellement proposés avec des boîtes séquentielles ou robotisées. Les engins de location bénéficient de ce phénomène. De plus en plus de jeunes débutent la conduite accompagnée sur des voitures ainsi dotées. Sur une électrique, sauf pour quelques conversions artisanales, la transmission est assimilable, du point de vue du conducteur, à une boîte automatique.
Permis
Si, pour une raison ou une autre, – par exemple le besoin d’effectuer des trajets comme conducteur avec un véhicule professionnel monté en boîte mécanique -, il fallait procéder à une conversion du permis BEA en B, les candidats devaient impérativement repasser devant l’inspecteur. Une opération possible seulement au bout de 12 mois après l’admission au BEA.
Désormais, depuis le 1er janvier 2017, la conversion peut s’effectuer au bout de 3 mois, en suivant une formation individuelle de 7 heures, – dont une éventuellement sur simulateur -, dispensée en école de conduite. Il n’y a plus d’examen à passer. Sauf pour ceux dont des raisons médicales ont imposé le BEA. Dans ce cas particulier, les dispositions d’avant l’arrêté du 14 octobre 2016 demeurent : "Ils restent soumis à la procédure de régularisation", selon les termes du document officiel.
Contenu obligatoire de la formation
L’arrêté publié fin octobre 2016 au Journal officiel indique que, s’il s’agit bien d’une formation pratique, "des apports théoriques indispensables sont délivrés par l’enseignant, à bord du véhicule". Les 7 heures sont divisées en 2 séquences.
La première, d’une durée de deux heures, se déroule "dans un trafic nul ou faible ". Elle permet à l’élève d’acquérir les connaissances et compétences suivantes : " Comprendre le principe du point de patinage de l’embrayage et assurer sa mise en œuvre ; Etre en capacité de réaliser un démarrage en côte en toute sécurité".
Les 5 heures restantes entraînent le stagiaire "dans des conditions de circulation variées, simples et complexes". Compétences alors à acquérir : "Savoir utiliser la boîte de vitesses manuelle de façon rationnelle et en toute sécurité dans les conditions de circulation précitées et adopter les techniques de l’éco-conduite. Etre en capacité de diriger le véhicule en adaptant l’allure et la trajectoire à l’environnement et aux conditions de circulation".
Un bon plan économique?
Chercher à obtenir d’abord un permis BEA pour le convertir en B, serait-il un bon plan pour arriver plus vite au permis et dépenser moins au final ? Le coût de la formation de conversion tourne généralement autour des 500 euros.
Accompagnement
"Commencer sur une voiture à boîte automatique est également positif pour les formateurs à la conduite qui subissent moins les secousses imposées par les débuts d’apprentissage des élèves ; les professionnels peuvent ainsi, également, se concentrer davantage sur l’environnement et la circulation et leur appréhension par les élèves ", conclut Emilie Hermouet