50 aînés réunis autour d'un repas qui respire la convivialité au Monteil
Les apiculteurs ont régalé les gourmands à Aiguilhe
La météo a quand même restreint les ardeurs des promeneurs ce dimanche à Aiguilhe.
Néanmoins les amateurs de miel ont pu se faire plaisir en découvrant de nombreux produits de qualité.
Cette année, la surface d'exposition avait été agrandie pour accueillir encore plus d'amateurs de miels, d'abeilles et de produits dérivés. Hélas!, la météo changeante a semble-t-il contrarié quelques visiteurs. Cependant vingt-cinq apiculteurs étaient là. Ils sont pu échanger et parler de leur métier, de leur expérience et de l'évolution de leurs métiers avec certains passionnés dont les connaissances épataient même les professionnels. Pour d'autres, la satisfaction des papilles gustatives étaient le seul objectif dominical: ils pouvaient déguster du nougat, des bonbons, des pâtes à tartiner, du pain d'épices. Clou de la fête: le concours des miels et pains d'épice. Notons quand même qu'un seul miel de montagne liquide a été présenté.
Comme la tradition l'exige, les "vignards" ont arpenté les rues d'Aiguilhe afin de récolter des légumes au son des cornes et de préparer une soupe roborative pour le soir. Plus loin, la musique battait son plein pendant tout l'après-midi, entraînée par le groupe JNJ.
Une production de miel très faible cette année
La saison apicole en Haute-Loire s'est révélée catastrophique. "Cette année est certainement comparable à l'année 1977 qui avait été pitoyable. La météo a été difficile dès le printemps, explique l'un des nouveaux apiculteurs. " Les gelées ont été tardives dans la première partie de l'année et le reste du temps, la météo a été capricieuse."
"En Haute-Loire, la production moyenne est de 2 à 3 kg par ruche, soit 6 fois moins que l'an dernier"
Après une année 2020 particulièrement faste, les signaux sont au rouge. La période de gel du printemps a été qualifiée de "plus grande catastrophe agronomique du siècle" par le ministre de l'Agriculture. aucun miel de printemps n'a pu être récolté à cause de cet évènement climatique qui a duré entre cinq et huit jours. "Les acacia n'ont jamais fleuri et les floraisons plus tardives comme celles des tilleuls ont été retardées. Pour ne rien arranger, la pluie a ensuite empêché les abeilles de sortir. "
"Toutes les miellées sont touchées de façon presque identique"
2021 sera donc une année noire pour les apiculteurs. La récolte globale de cette année en France n'atteindra pas 30% de l'année dernière. Le soleil, la floraison et la vitalité des colonies d'abeilles, trois éléments vitaux pour une bonne production, n'ont jamais été réunis en même temps. La situation est encore plus difficile pour les petits apiculteurs qui n'exploitent que quelques ruches et qui n'ont presque rien pu tirer de leur abeilles. "En Haute-Loire, la production moyenne est de 2 à 3 kg par ruche, soit six fois moins que l'an dernier. Toutes les miellées sont touchées de façon identique à l'exception de la lavande dans le sud de la France et du tilleul en Haute-Loire".
Les apiculteurs ont donc du mal à maintenir leurs prix
Bien évidemment, les consommateurs risquent de ressentir les conséquences de cette année de disette. On prévoit d'ores et déjà une hausse des prix en rayon. "Maintenir les ruches sous perfusion a un coût" avance un apiculteur " car il faut nourrir les abeilles au sirop de glucose et être en alerte constante." Les apiculteurs ont donc du mal à maintenir leurs prix. Le moindre des réflexes de solidarité serait donc de privilégier le miel produit dans l'hexagone et, mieux encore, en Haute-Loire.