Le SE-Unsa était opposé à la fermeture des écoles mais "les moyens humains manquaient trop"

Par A.Wa , Mise à jour le 01/04/2021 à 07:14

Dès ce mercredi soir, dans la foulée des annonces présidentielles, le syndicat d'enseignants SE-Unsa 43 a diffusé un communiqué de presse concernant la fermeture des écoles par la voix de secrétaire départementale, Magali Laurent.

Le SE-Unsa 43 dénonce la précipitation dans laquelle les enseignants et élèves sont à nouveau plongés pour adapter leurs cours en distanciel. 
Il déplore le manque de moyens humains à l'heure où de nombreux enseignants sont absents car positifs au Covid-19 ou cas contact. Il estime comme dérisoire le recrutement de "quelques contrats précaires" dont la plupart se sont arrêtés en février.

> Voici le communiqué :

"Les mois de mars se suivent et se ressemblent ! 2021… dans la même lignée que 2020 ! Nous apprenons ce mercredi soir qu’une nouvelle fois, nos écoles collèges et lycées vont fermer leurs portes. Certes, cette fois-ci pour un temps borné, mais il va falloir une nouvelle fois tenter de maintenir un apprentissage à distance avec nos élèves qui ont déjà beaucoup trop souffert de cette situation sanitaire.
Le SE-Unsa n’était pas favorable à cette mesure. Maintenir nos écoles ouvertes, c’était veiller à la bonne tenue de nos apprentissages, mais aussi tellement plus ! Maintenir nos écoles ouvertes, c’est aussi et surtout permettre à nos élèves de se construire socialement.
Pourtant, au SE-Unsa, nous le constatons depuis quelques semaines, l’épidémie frappe de plein fouet nos écoles. Au-delà des enfants et adolescents, ce sont les personnels qui sont touchés. Depuis plusieurs jours, nous fonctionnons en effectifs réduits, avec beaucoup d’enseignants non-remplacés. Au-delà d’une volonté de fermer ou non nos écoles, nous n’étions simplement pas armés humainement pour maintenir nos écoles ouvertes. Malgré les innombrables alertes envoyées par le SE-Unsa, le Ministre de l’Education Nationale a rechigné à recruter des personnels supplémentaires. Quand ce fût enfin possible, quelques contrats précaires ont été recrutés, seulement jusqu’aux congés d’hiver, et parmi eux, une petite poignée a eu une prolongation de contrat.
Nous voilà donc aujourd’hui face au mur, en incapacité à remplacer les personnels justement isolés car positifs ou cas contact à la Covid 19. La sentence était indéniable, nous sommes dans une quasi obligation de fermer, pas seulement pour se protéger d’une épidémie qui prolifère toujours plus, mais surtout parce que nous ne pouvons pas assurer notre enseignement dans des conditions sanitairement responsables et convenables pour nos élèves.
En considérant les congés d’avril, la période de fermeture annoncée est courte. Mais encore une fois, c’est dans l’urgence et l’incertitude la plus certaine que nous enverrons vendredi soir nos élèves chez eux, avec un cartable chargé de cahiers et manuels scolaires, en espérant les revoir le plus rapidement possible. Encore une fois, c’est dans l’urgence que les directrices et directeurs des écoles maternelles et élémentaires devront organiser l’accueil des enfants de soignants.
Et puisque l’histoire se répète, c’est encore une fois sans aucune formation et information de notre hiérarchie que nous allons recommencer à enseigner à distance, parce que le plus important restera, comme toujours, nos élèves
."

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