Le Puy : La corrida festive portée par les bénévoles

Derrière cette course, c’est toute une équipe de bénévoles qui œuvre au bon déroulement de la journée, pour assurer un bon accueil, la sécurité des participants et surtout une ambiance conviviale qui garantit aux noctambules un beau moment.

Génèse du projet

Aux quatre coins de l'hexagone, la folie nocturne envahit les rues des villes, au son de la musique et des encouragements. À Toulouse, les participants se parent d’un bonnet de Père Noël tout comme à Dinan pour la Corrida de Noël. Au Puy-en-Velay comme ailleurs on aime faire la fête.

« Un concept qui est adapté à tous et qui sort des codes du pure running », précise Maxime Alex

À la tête de l’événement, Anaïs Perraud et Maxime Alex avaient une idée claire : « Tous les deux, on était passionnés de course à pied. On faisait beaucoup de courses officielles, chronométrées », explique Anaïs Perraud, co-fondatrice de la Corrida. Soucieux de créer un événement original, ils se sont inspirés des corridas existantes. Ils ont imaginé une course nocturne, accessible à tous. « Un concept qui est adapté à tous et qui sort des codes du pure running », précise Maxime Alex.

Pour choisir la date, ils ont voulu éviter les périodes surchargées du calendrier et ont opté pour la fin du mois de novembre, un moment plus calme avant la frénésie des fêtes de fin d'année. Le samedi soir s’est imposé naturellement afin de permettre au maximum de participants de profiter à la fois de la course et de la fête.

Des compétences au service de la course

De leur engagement est née une véritable dynamique bénévole. Familles et amis se sont greffés au projet, participant à différentes missions attribuées en fonction des compétences et des disponibilités de chacun. Qu’ils soient adeptes de course à pied, amis ou simplement curieux, chacun démarre l’aventure pour des raisons différentes. Mais ce qui les faire revenir d'année en année est avant tout l’ambiance festive de l’événement.

"C'est une équipe qui est hyper volontaire, qui s'adapte à plein de tâches différentes" explique Anaïs

Anaïs, en charge de la communication, organise aussi le planning des bénévoles. Elle ne tarit pas d'éloges sur la cinquantaine de bénévoles. "C'est une équipe qui est hyper volontaire, qui s'adapte à plein de tâches différentes". Au fil du temps, c'est une équipe solide qui se dessine, avec des profils divers et variés " avant d'ajouter "les bénévoles sont placés en fonction des missions qu'il y a à effectuer, de leur caractère et de leur potentiel ", ce sont aussi des amitiés qui se lient, année après année.

Un timing chronométré

C'est un événement qui se prépare tout au long de l'année, mais les derniers jours ne sont pas de tout repos, pourtant ils sont nombreux à répondre présent.

Pour Cathy et son mari, il découvrent la course par le biais des parents de Maxime. Depuis la deuxième édition, ils réitèrent l'aventure chaque année "on y va chaque année parce qu'il y a une super ambiance" confie Cathy.

Bertrand revient depuis quatre ans, il est présent dès le vendredi pour profiter du moment et d'une soirée entre amis avant le grand départ. Pour lui, c'est la même mécanique, il a découvert la course, s'est intégré à l'organisation puis a fait partager cela à son entourage,  "ma compagne arrive le samedi midi et j'ai aussi ma mère avec des amis à ma mère qui viennent maintenant, ça va être leur deuxième année." Une date qui semble devenir un rendez-vous incontournable pour ceux qui y goûtent.

Trois jours intenses

Dès le vendredi matin, près d’une vingtaine de bénévoles sont sur le pont pour mettre en place l’événement. Cathy participe à la préparation de collations : « On prépare les sacs pour les coureurs, on met diverses choses : une compote, une bouteille d'eau, un gâteau, une barre de céréales, des bonbons, ou bien des chips, chaque année ça diffère. » Au total, 1 200 sacs sont préparés pour accompagner les participants tout au long de la course.

Le samedi constitue la journée la plus chargée : installation des tentes, buvettes, stands d’inscription, tapis de départ et d’arrivée. « J'arrive le vendredi soir et le samedi, nous installons tout ce qui est les barnums » explique Didier. Quant à Bertrand, il participe à la mise en place des dispositifs anti-attentat exigés par la préfecture, avec l'installation de camions pour bloquer et sécuriser le parcours.

La journée commence autour de 5–6 heures et doit permettre que tout soit prêt avant midi. À la pause de midi, les choses sérieuses se précisent, « Maxime donne nos places, maintenant, on les connaît à force et c'est parti pour la journée, on n'a pas bien le temps de se poser, mais c'est sympa, vraiment dans une bonne ambiance » explique Cathy. Chacun se répartit ensuite sur le parcours et la gestion des derniers détails.

Quand la nuit tombe, la course démarre et les bénévoles sont sur le qui-vive, "les besoins sont plus importants au moment de la course" explique Bertrand. S’ensuit le repas et la soirée dansante ; alors le bar ne désemplit pas et la musique résonne dans la ville.

Une corrida à l'américaine

Pour ajouter une petite touche ponote, la course se clôture avec une variante à l'américaine. Les 30 premiers finishers peuvent se confronter et se dépasser toujours dans une ambiance festive. Le parcours se fait par élimination progressive des derniers participants à chaque tour, avant que la soirée ne se poursuive autour d'un repas et sur le dancefloor à la salle Jeanne d’Arc. Dès le samedi soir, le travail est loin d’être terminé, les bénévoles commencent déjà à démonter et ranger une partie des installations.

Didier, bénévole de la première heure et coureur, se remémore : « J'ai participé la première année, j'étais à la fois à la préparation et j'ai participé en tant que coureur cette année-là. » Pour cette 8^e édition, il fera partie des bénévoles tout comme Cathy et Bertrand.

Un tel événement ne serait pas possible sans l’implication des bénévoles, véritables moteurs de cette dynamique, assurant le bon déroulement de la course et l’ambiance festive qui a fait sa renommée, en un temps record.