Sacrée Musique débarque entre les murs de la cathédrale du Puy

L’auteure Rolande Giacometti publie son roman intitulé Près d’eux coulait la Loire..., paru aux Éditions Baudelaire.
L’intrigue de ce roman se situe au Pays des Sucs, en Haute-Loire, à l’époque du commerce florissant de la dentelle.
Par Ines Farineau-Reynaud
Au carrefour du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, Retournac vit au rythme de cette activité industrielle qui a fait sa richesse.
La majorité de la population travaille soit a l’usine, soit à domicile.
Les dentellières y sont d’humbles artistes dont le talent est reconnu dans le monde entier grâce à l‘exportation.
Le destin des deux héroïnes embarque le lecteur dans de multiples rebondissements au sein de la commune.
A travers son nouveau roman, Rolande Giacometti nous entraîne dans la vie d’une commune et de ses habitants, en cette période florissante du commerce de la dentelle.
L’auteure nous emmène à la rencontre de personnage attachants, fiers de leurs coutumes ancestrales et de la richesse architecturale de leur environnement. Près d'eux coulait la Loire... nous fait remonter le temps et découvrir une partie de l’histoire de cette magnifique région.
Rolande Giacometti, Près d’eux coulait la Loire..., aux Éditions Baudelaire
Au fil des pages… Extrait
"Elle eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Trop de pensées et d’événements tournaient dans sa tête. Pour la première fois, un gentil garçon lui avait manifesté de l’intérêt. Lors de ses sorties avec Lucile, elles avaient été un peu courtisées bien sûr. Mais, bien qu’elle soit également jolie, sa réserve décourageait rapidement les jeunes gens alors que Lucile, coquette, obtenait toujours une petite cour. Ça amusait Marie Pierre qui ramenait son amie à la raison.
Quelquefois cependant, Lucile sortait un certain temps avec un jeune homme et retrouvait son amie la rupture faite.
Avec force détails, elle lui racontait des étreintes, exaltée. Soudain, son engouement passait et elle renvoyait son galant à d’autres amours. Pourtant un jour, l’année précédente, son aventure amoureuse dura un peu plus. Les confidences cessèrent… Avec inquiétude, Marie Pierre réalisa que son amie s’était engagée un peu trop loin peut-être. La rupture arriva cependant comme pour les autres.
« Je veux vivre autre chose » lui dit-elle… Marie Pierre avait été élevée dans une famille modeste. Elle avait appris à aimer un temps où le passé enveloppe les êtres. Sa grand-mère et sa mère étaient dentellières, ce beau métier qu’elles lui enseignaient déjà lorsqu’elle était fillette.
Depuis les années 1920, Retournac connaissait six manufactures de dentelles qui employaient environ cent cinquante ouvrières et faisaient fabriquer des dentelles à la main à plus de 3 000 dentellières à domicile, dont les femmes de la famille de la jeune fille faisaient partie. Le commerce de l’exportation s’étendait jusqu’à l’Angleterre et en Amérique."