Un sapin XXL sur la place centrale du Puy
Beaucoup le connaissent et l'ont peut-être utilisé au cours de leur vie. Le Bilan de compétence permet de savoir quelle orientation professionnelle prendre en fonction de ses acquis, de ses attentes et de la réalité du terrain. Du haut de ses 30 ans d'existence, il semble assister à sa chute, secouer par des décisions gouvernementales. En Haute-Loire, c'est la colère et la stupéfaction jusqu'au rang des députés.
"En Haute-Loire, comme partout en France, ce sont des centaines de bénéficiaires chaque année qui s’appuient sur le bilan de compétences pour réfléchir à leur avenir, sortir de l’impasse professionnelle, ou retrouver confiance", soulève Chloé Alibert, du centre interinstitutionnel de bilan de compétences Haute-Loire.
Elle ajoute : "La suppression du financement par le CPF aurait pour conséquence directe de priver les actifs d’un accompagnement accessible et individualisé, de menacer l’emploi dans les structures locales comme les CIBC, ou encore de creuser les inégalités entre les actifs, en transformant un droit universel en prestation à la charge des individus".
"Cette mesure, si elle était adoptée, remettrait en cause un droit inscrit dans la loi depuis plus de 30 ans et fragiliserait un outil essentiel à l’orientation, à la reconversion et à la sécurisation des parcours professionnels". Chloé Alibert
Le député Jean-Pierre Vigier en barrage
Devant cette menace, le député de la Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier, s'est positionné en tant que bouclier contre l'article 81 du projet de loi de finances.
En pratique, le parlementaire républicain a déposé un amendement en commission des finances visant à maintenir le bilan de compétences dans le champ du CPF (Compte Personnel de Formation).
"Parce qu’il anticipe les erreurs d’orientation et aligne les projets individuels avec les besoins économiques, le bilan constitue un investissement d’efficacité publique, non une dépense". Chloé Alibert
Le Bilan de compétence, outil de prévention contre le chômage
"Une telle mesure reviendrait à affaiblir l’un des leviers les plus efficaces de la politique de l’emploi, utilisé chaque année par plus de 80 000 actifs, majoritairement des femmes et des salariés en reconversion", ajoute Chloé Alibert.
Avant de terminer en soulignant : "Pour un coût moyen inférieur à 1 900 €, le bilan de compétences représente un pourcentage faible de la dépense totale du CPF, mais produit un effet de levier considérable sur la mobilité professionnelle et la prévention du chômage de longue durée."
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