"Le Babylone", nouveau temple des nuits ponotes

Nous sommes loin de la Mésopotamie (Irak aujourd'hui)  et de la ville de Babylone qui dans la bible est présentée comme le lieu de toutes les fêtes et de tous les excès.
Le monde de la discothèque a beaucoup souffert depuis une ou deux décennies, cela n'a pas empêché les promoteurs du projet de s'y investir totalement.
Un an déjà que la rumeur quant à son ouverture circulait dans le petit monde de la nuit. De quoi alimenter les discussions en ville ou faire déplacer les curieux. C'est fait le nouvel endroit de la vie nocturne du bassin ponot a ouvert. Il est coiffé d'une somptueuse terrasse "avec vue" qui accueille, depuis une semaine, les noctambules les plus avertis.

 

À l'origine du projet, la famille Sahuc, père et fils, anciens propriétaires du Michelet, ainsi que Martine Alcoulombre, l'ancienne propriétaire de l'Hôtel-Restaurant " Le Christel ". Les trois associés ont vendu leurs anciennes affaires pour se consacrer pendant un an à ce nouveau projet, censé redynamiser les nuits de Haute-Loire, qui avaient tendance à perdre de leurs superbes depuis l'épisode Covid. Ils y ont investi leurs cœurs, leurs expériences passées et surtout quatre millions d'euros pour l'ensemble du bâtiment. Un sacré pari. 

Rencontre avec Morgan Sahuc :

Pouvez-vous revenir sur l'histoire de ce projet  ?

Morgan Sahuc : "Cela fait longtemps que tous les trois, on réfléchissait à ce projet. Avec mon père, Norbert, on est issu du monde de la nuit. Lui tenait le Michelet, moi, j'ai été commercial pour la société Ricard pendant de longues années, mais je suis né dans les boites de nuit. Martine, ma belle-mère, tenait un hôtel. On voulait absolument faire ça à Brives, parce que mon père en est originaire et qu'il y est très attaché. Et puis on voulait faire un peu bouger la zone de la côte de Tireboeuf. On a cherché un endroit qui nous plaisait, assez à l'écart pour ne pas déranger le voisinage. D'où le choix de ce parking en zone commerciale. On l'a racheté et on a commencé à faire venir différentes franchises pour occuper les locaux. On s'est réservé, pour notre projet, un bâtiment composé d'un rez-de-chaussée et deux étages. Le rez-de-chaussée est occupé par " Basic-Fit ". Au premier, on voulait mettre un restaurant, mais la personne intéressée a fini par se désister. On a donc décidé de gérer nous-même le restaurant. Et puis au-dessus, on a la boite de nuit avec son roof top." 

" On avait la volonté de faire quelque chose d'hybride " 

Morgan S : "C'est vrai. On voulait faire quelque chose de jamais-vu par ici. Un vrai Club, comme on en voit sur la Côte ou dans les grandes villes. Un endroit ouvert, sur tous les étages, dans lequel les gens peuvent tout faire, à la fois danser, manger et boire un verre sur le roof top en contemplant la vue. On avait la volonté de faire quelque chose d'hybride." 

 Vous avez eu un peu de retard par rapport à la date prévue. Est ce lié aux autorisations ?

Morgan S : "C'est vrai qu'on a trois ou quatre mois de retard. Mais ce n'est pas lié aux autorisations. À ce niveau là, il n'y a eu aucun problème. C'était plus lié aux matériaux qui n'étaient pas livrés à temps."

L'éventualité d'avoir des plaintes du voisinage, par rapport aux nuisances sonores éventuelles ne vous fait pas peur ?

Morgan S : "On a assez galéré à l'époque du Michelet avec les plaintes des gens. On a fait tout ce qu'on pouvait pour insonoriser au maximum, mais le bâtiment avait ses limites. Là, on a prévu le coup. On veut occasionner le moins de nuisances possibles.
Déjà, on s'est installé dans une zone commerciale et pas dans une zone d'habitation. Ensuite, on a une isolation de 1,20 mètre, des baies vitrées phoniques au niveau du roof top qu'on ferme tous les soirs et qui arrête 25 décibels, des sas pour entrer et sortir sur la terrasse. Et bien évidemment des tests acoustiques ont été effectués.
Quand vous êtes sur le parking, vous n'entendez absolument rien. Et puis, il faut savoir, aussi, qu'on a beaucoup misé sur la sécurité. On n'accueillera aucun mineur. On contrôle les âges à l'entrée. On sera intransigeant avec ça. On va également mettre en place des navettes gratuites en plus des taxis pour ramener les gens chez eux. On cherche vraiment à ce que tout se passe au mieux". 

L'investissement est important

Morgan S : "Carrément. On a beaucoup dépassé notre seuil de départ ! C'est un énorme investissement familial, à hauteur de quatre millions pour trois personnes. Et surtout un gros risque. C'est sans compter les 20 000 euros mensuels de charges fixes. Mais bon y croit. On a créé un espace de 700 m² tout entier dédié à la fête, une piste de dance de 250 m2 et une terrasse de 300 m². On a créé huit emplois à temps plein et dix emplois en extra. Et ça ne fait que commencer. Plus on avance dans le projet et plus, on embauche. Mais bon pour le moment ça démarre plutôt bien. Les gens sont au rendez-vous. La terrasse restaurant est complète jusqu'à la mi-août et on a une capacité d'accueil de 650 personnes pour l'ensemble de la structure." 

" Aurez vous une programmation particulière, un style de musique défini " ?

Morgan S : "L'idée, c'est vraiment d'importer par ici ce qui se fait dans les grandes villes. On a la volonté d'être le plus généraliste possible et de s'adapter à tous les goûts. On aura des soirées technos, des soirées disco, des soirées avec des Guest, on fera des Showcase avec des Dj's invités.
Notre DJ, Vincent Tellier a fait l'école des Dj's. C'est lui qui prendra en charge les soirées. Et puis, il faut savoir aussi qu'on dispose d'un immense écran de 21 m², et qui permettra de retransmettre plein d'événements, en commençant d'ailleurs par la coupe du monde de Rugby. Dans tous les cas, on est en train de mettre en place notre site Internet sur lequel sera publié tout notre programme." 

L'entrée est interdite au moins de 18 ans pour le côté club.