Laurent Wauquiez au sommet du Mézenc pour un discours attendu

, Mise à jour le 25/08/2024 à 21:40

Ce dimanche 25 août, Laurent Wauquiez s’est exprimé au pied du Mont Mézenc avant de se lancer dans son ascension. L’ancien président de la région Auvergne Rhône Alpes a attiré une foule nombreuse à l’occasion de sa traditionnelle rentrée, dans un contexte politique chaotique.

« C’est la treizième ascension que nous faisons ensemble et pourtant elle sonne comme une première », a lancé Laurent Wauquiez au pied du colosse des Hautes Cévennes, entre Velay et Vivarais. Ses fidèles de toute la France, parlementaires, militants, élus locaux, députés étaient nombreux à se presser aux côtés du leader de la droite sur les sentiers caillouteux du géant dominé par la Croix de Peccata, « au cœur de la puissante région Auvergne-Rhône-Alpes. » 

« J'aime le fait qu'ici il y ait à la fois la terre et l'horizon, qu'il y ait à la fois les racines et le ciel, que tout soit à la fois grand et apaisant, je crois à cette politique de l'enracinement, qui peut d'autant mieux regarder vers l'avenir qu'elle s'ancre dans une histoire et un paysage. »

Souvent à l'écart ces dernières années du tumulte médiatique, ce rendez-vous annuel a cette fois suscité beaucoup d’engouement et de réactions. La cause, un contexte politique tumultueux.
Des militants ont par ailleurs exprimé leur mécontentement à l’égard de Laurent Wauquiez, avec des banderoles comme « Laurent, ripou, rend les sous. »

L’homme politique a préféré ignorer ses détracteurs avant d’entamer un discours de quarante minutes. Il a affirmé son rejet d’LFI, du RN et de la politique menée par Emmanuel Macron, mais aussi sa fierté pour la Région et ses ambitions.

Laurent Wauquiez se dit fier de la Région Auvergne Rhône-Alpes

« Je suis fier qu'on ait défendu ensemble l'industrie française et attiré dans notre région la moitié des projets de relocalisation de notre pays. Je suis fier que nous ayons ici un des plus bas taux de chômage de France, que nous ayons traité avec le même respect nos grandes villes comme nos plus petits villages, que nous ayons défendu à la fois des grands groupes qui font la fierté de la France comme Michelin et soutenu nos artisans, nos commerçants, nos agriculteurs. Je suis fier que l'on soit l'un des seuls territoires où l'insécurité dans les trains et les gares est baissée, que nous ayons réduit le poids de la dette et baissé les impôts et les taxes tout en défendant nos services publics de proximité tels nos hôpitaux. »

Le leader de la droite a salué la victoire de la Région pour la candidature des prochains Jeux olympiques d’hiver, selon lui un pas vers « une France dans laquelle tout ne se décide pas d’en haut, une France dans laquelle tout n’est pas décidé depuis Paris. »

Photo par Emma Bert

Laurent Wauquiez est revenu sur les dernières élections législatives. Ce dernier a décrit un « rejet de l’extrême gauche reniant les principes de la République » du « RN qui se croyait voire promettre la victoire », et de la politique de Macron. Il a désigné la France Insoumise comme « sans doute le plus grand danger politique pour notre pays », « en rupture avec les valeurs de la République », accusant Jean-Luc Mélenchon de banaliser l’antisémitisme.

Des attaques contre la gauche

L’ex président de Région a taclé la candidate de gauche à Matignon, Lucie Castets, qui a « comme seul titre de gloire d’avoir ruiné la ville de Paris. » Il n’a pas non plus épargné Marine Le Pen et ses « jeux de dupes », son soutien de « l’assistanat » à l'inverse du travail, ou encore son programme économique qu’il juge semblable à celui de LFI.

L’homme politique a souligné sa volonté de lutter contre les mineurs délinquants, la bureaucratie, le « gaspillage de l’argent public », de faire adopter la loi immigration et de retrouver « des services publics qui fonctionnent. » « Aucune augmentation d’impôts et pas d’économies sur le dos des retraités », a t-il promis à son public. Il se place comme celui qui défend « la reconnaissance du travail, de l’effort et du mérite.

"Il faut détaxer le travail pour augmenter les salaires"

« La plus grande injustice en France dont personne ne parle ce sont les travailleurs pauvres. On ne peut pas accepter dans un pays comme le nôtre qu'on soit en même temps au travail et pauvre. Il faut détaxer le travail pour augmenter les salaires. […] L'écart entre le salaire net et le salaire brut est trop important et notre pays a perdu trop de temps depuis dix ans et les injustices se sont creusées. [...] »

Emma Bert

 

 

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