La marmaille fait sa rentrée, les responsables aussi

Par Nathalie Piendel, Clara Serrano , Mise à jour le 03/09/2024 à 04:00

C'est la rentrée des classes. Comme chaque année, des milliers d'élèves altiligériens font leur rentrée des classes. Avec cette année, quelques changements ont été annoncés par le recteur de l'académie clermontoise. L'occasion également pour lui de rappeler les acquis et forces en présence dans le territoire, et d'apaiser les doutes et craintes quant aux failles bien connues du système éducatif. 

Et oui, c'est déjà la fin des pieds en éventail, des grasses matinées, des journées à lézarder au soleil... la rentrée scolaire sonne le glas des vacances d'été 2024. Il faut se remettre dans le bain... de l'école. 

L'académie en chiffres

Ce sont quelques 213.000 élèves (dont 36 714 en Haute-Loire), près de 17.000 enseignants, et 2000 AESH repartis dans plus de 1.500 établissements sur les quatre départements (premier et second degrés et établissements publics et privés confondus). 

Aussi, le recteur de l'académie de Clermont-Ferrand, Karim Benmiloud, a invité la presse pour une conférence de rentrée, afin de passer revue les lignes directrices nationale et académique, et mettre un peu d'éclairage sur les zones dans lesquelles il en manque. 

Commençons par le positif, car l'académie de Clermont-Ferrand fait parler d'elle, entre projets financés dans le cadre du CNR éducation, labels, expérimentations...

 

L'académie dynamique sur le CNR

"Notre école, faisons-la ensemble" est une démarche de concertation initiée par le président de la République en septembre 2022, et se traduit par l'allocation de fonds pour soutenir des initiatives propres à chaque établissement : classes flexibles, éducation artistique et culturelle, orientation, climat scolaire et prévention de la violence, développement durable, lutte contre le décrochage, contre l'inégalité fille/garçon, etc.

"On a plus de 75 % des projets qui ont été validés, et, ça, c'est vraiment important. On a 7 % des projets validés en France métropolitaine rien que pour l'académie de Clermont-Ferrand" se félicite le recteur.

C'est le cas du lycée Charles et Adrien Dupuy, au Puy-en-Velay, dont le projet comprend des actions susceptibles de promouvoir un environnement inclusif pour tous, selon trois axes : informer et prévenir, valoriser, prévenir et s'exprimer. 

En effet, l'établissement compte au total 70 % de garçons et 30 % de filles.

« Les espaces, projets culturels, actions de prévention, activités hors classe, séjours linguistiques s'inscrivent dans l'axe du projet d'établissement "favoriser la mixité". Néanmoins, les filières bac pro, STI2D et Sciences de l'ingénieur peinent à recruter des filles, l'UPE2A et la 3e Prépa métiers véhiculent des stéréotypes. » 

Le lycée veut donc, via ce nouveau projet, mettre en avant les réussites des filles dans ces domaines (témoignages, parcours de réussite, actions de communication) ; favoriser les rencontres entre filles et femmes occupant des postes non traditionnels afin de leur permettre de se projeter dans des métiers non envisagés ; proposer des activités qui permettent de s'exprimer sur les expériences et émotions, et de développer l'esprit critiques ; et enfin favoriser l'estime de soi par des techniques de self-défense.

8 581 € ont élé accordés pour financer les intervenants extérieurs.

Autre point fort de l'académie, les internats d'excellence : 31 sont labellisés.

Les internats d'excellence

"L'internat d'excellence, on n'est pas sur du bâtimentaire, c'est de l'accompagnement pédagogique, de l'aide à la réussite éducative. Donc ça veut dire, de l'aide aux devoirs, de la sociabilité, de l'incitation à la pratique sportive, de l'accompagnement en termes de vie collective..." Précise Karim Benmiloud. La liste, c'est par ici !

L'académie se démarque également sur l'écocitoyenneté et le développement durable avec environ la moitié de ses établissements labellisés E3D (École ou établissement en Démarche globale de Développement Durable).  

Le téléphone portable dans des casiers

Le recteur évoque par ailleurs la "pause numérique" souhaitée par la ministre Nicole Belloubet, et expérimentée cette année dans six établissements de l'académie.

"On a des taux de consultation des écrans (...) extrêmement élevés chez tous les jeunes aujourd'hui parfois dès l'école élémentaire", Karim Benmiloud, recteur de l'académie de Clermont-Ferrand. 

La question des effectifs 

Mais qui dit rentrée dit élèves, et dit professeurs. La question des effectifs se pose alors, il y aura-t-il cette année assez de professeurs, assez de remplaçants, assez d'accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ? 

Le recteur est rassurant sur ce point. L'accent est mis sur le recrutement des contractuels, sur la promotion des concours, et pareillement sur l'intégration des personnels avec l'organisation par le rectorat de deux journées d'accueil des nouveaux arrivants.

"Le Pacte va être davantage orienté vers une priorité nationale, celle d'un meilleur remplacement des heures en cas d'absence. Les moyens seront plutôt fléchés vers cette mission de remplacement de courte durée. C'était déjà ce qu'on avait priorisé dans l'académie."

Plus d'élèves en situation de handicap que d'accompagnants

Et concernant la problématique de manque d'AESH,"c'est toujours un point délicat et sensible parce que vous savez qu'on a un taux de notification d'accompagnement par les MDPH qui augmentent considérablement, chaque année, on est en moyenne, à plus 6 % d'élèves notifiés chaque année. Ce qui est difficile, c'est d'arriver à suivre cette accroissement."

Autres paramètres à prendre en compte selon le recteur, les départs fréquents dans ce métier, malgré la CDIsation, et l'évolution des règles en lien avec les collectivités territoriales, notamment le fait d'inclure dans la prise en charge de ces élèves, la pause méridienne. "Ce qui est prioritaire pour nous, c'est l'apprentissage, et donc d'abord le temps d'accompagnement par l'AESH en classe."

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1 commentaire

lun 02/09/2024 - 20:21

La marmaille : le mot utilisé me dérange. D'abord parce que mot familier et ensuite de par sa définition troupe désordonnée d'enfants bruyants. Un peu réducteur pour les enfants qui ce matin retournaient à l'école bien sagement !

 

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