J'ai testé pour vous : une immersion dans une eau à 4 degrés
La manifestation « pour les libertés et contre les idées d’extrême droite » a peu mobilisé.
Le nombre de participants (une petite centaine) a déçu les organisateurs qui pensent qu’il ne faut pourtant pas baisser les bras car “dans ce contexte électoral, au contraire le moment est crucial”.
Des organisations syndicales et politiques de toute la Haute-Loire relayaient l'appel national à une manifestation « pour les libertés et contre les idées d’extrême droite » ce samedi 12 juin, au Puy-en-Velay.
Ce samedi à la chaleur quasi estivale, on a attendu un bon moment les participants avant de donner la parole aux représentants des forces politiques présentes. En vain. Il y avait sans doute moins de cent personnes réunies devant la préfecture et c'était là le sujet de la plupart des conversations.
Comment expliquer que cet appel pourtant national et très large avait été si peu suivi, y compris par les militants les plus investis ?
Une faible participation
Les hypothèses de lassitude et d’appel tardif de plusieurs des organisations politiques ont été relevés par les journaux nationaux. Il y avait en effet quelque 150 villes dans lesquelles étaient organisés des rassemblements similaires.
Le contexte de déconfinement pourrait aussi apporter d’autres éléments de réponse car les terrasses du Puy étaient bondées vendredi soir et le réveil aurait pu être difficile pour certains.
Pour les participants présents, le constat de cette faible mobilisation est un fait à prendre en compte, et “il est alarmant en vue des élections qui se profilent à la fin du mois mais surtout celles qui arrivent dans un an tout juste, explique par exemple un candidat aux élections départementales. Il ne faut surtout pas se démobiliser et continuer d’alerter sur la droitisation de la pensée politique chez les élus locaux et spécialement les ténors”.
Des arguments en commun et de la division
Tout au long des prises de paroles, une fois le constat fait de la mise en place d'une politique de plus en plus libérale et de la dérive sécuritaire évoqués par les représentants syndicaux, certains ont retenu que le moment n’était pourtant pas à la division entre “les organisations de gauche”.
“Chacun cherche à tirer la couverture à soi dans ce moment qui est grave et dans lequel les mouvements d’extrême droite sont de plus en plus présents et que les autocollants identitaires pullulent dans les rues du Puy. Le moment est à l’unité.“
“Siamo Tutti Antifascisti”, slogan entendu dans les manifestations pour les libertés
"Siamo Tutti Antifascisti” exprimait en conclusion de son propos et avec conviction cette porte-parole . Selon d'autres membres de cette organisation militante libertaire, des autocollants "génération identitaire" apparaissent de plus en plus fréquemment au Puy, sur les panneaux appelant à porter le masque, près des lycées et dans le centre. L’organisation, pourtant dissoute, serait toujours très active sur les réseaux sociaux. Elle serait aussi implantée physiquement mais sous un autre nom dans la partie Est de la Haute-Loire et tenterait de convaincre d'abord la population des plus jeunes.
De fait, sur la centaine de participants du rassemblement ponot, le nombre des "cheveux blancs" l'emportent de beaucoup sur la "supposée" blondeur de ceux des plus jeunes.
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2 commentaires
Normale !!! : le Peuple en a marre du chômage important , de l'invasion des immigrés des clandestins , de la précarité dans le travail ( travailleurs pauvres ) ,de l'augmentation de l'insécurité de la violence
Le complotisme, la rébellion et le laxisme sécuritaire sont responsables de la montée de l'extrême-droite. C'est en luttant contre ces fléaux qu'on va réussir à faire que la situation redeviennent paisible et saine. Malheureusement, une impasse se montre : l'extrême gauche qui manifeste contre l'extrême droite est, elle aussi, "complotiste", "rebelle" et prône le laxisme ... Bref, ils font semblant de s'opposer mais ont les mêmes idées de fond.