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La clause Molière a coûté plus de 30.000€ aux contribuables de l’Agglo du Puy
----Soirées thématiques
Les élus d’opposition vont aller à la rencontre des citoyens ponots lors de soirées thématiques où seront débattus des sujets de fond. La première en date aura lieu en février (date encore à déterminer) et proposera un échange autour de l’épineuse question du stationnement au Puy.-----
« Nous souhaitons que la majorité municipale, que le maire, que le président de l’Agglo et que Laurent Wauquiez disent la vérité sur un sujet majeur, sensible », a solennellement lancé Laurent Johanny, lors des vœux qu’ont présentés les élus minoritaires de la municipalité du Puy, ce vendredi 12 janvier.
La vérité « au sujet des pénalités que l’Agglo a dû verser à la société belge Meyvaert Glass Enginneering après que celles-ci a renvoyé les travailleurs détachés roumains dans le cadre du marché public qu’elle avait obtenu pour la fourniture et la pose de vitrines pour le musée Crozatier», a révélé Laurent Johanny.
Croisade contre les travailleurs détachés
Il faut rappeler que le président de région Laurent Wauquiez était parti en croisade contre ces travailleurs détachés, en 2017, via la fameuse « clause Molière ».
Dans ce cadre, une délibération du conseil régional avait même été votée dans le but d’imposer l’usage du français sur les chantiers qui reçoivent des subventions d’Auvergne-Rhône-Alpes. Une mesure que le tribunal administratif de Lyon a annulé en décembre 2017.
Un article de nos confrères de l’Éveil du 14 octobre dernier a éventé l’épisode cité plus haut évoquant même un nouvel appel d’offre comme pour sanctionner le recours de l’entreprise flamande à des travailleurs détachés.
«Des Italiens, ça doit mieux présenter que des Roumains»
Or, selon Laurent Johanny, cette société détient toujours le marché et aurait aujourd’hui fait appel à des ouvriers transalpins, « des Italiens, ça doit mieux présenter que des Roumains, dans l’esprit de Laurent Wauquiez », ironise d’ailleurs le conseiller municipal et communautaire d’opposition.
Toujours selon ce dernier, documents administratifs à l’appui, l’entreprise belge a réclamé des pénalités pour couvrir les coûts liés à l’arrêt du chantier. Elles se sont élevées à 31.480,33€ et le versement aurait déjà été fait… Il faut dire que c’était un préalable à la reprise des travaux.
«Xénophobie ordinaire»
Le surcoût lié à ce « contretemps » est donc très dommageable quant au bon usage de l’argent public dont sont jaloux les contribuables, notamment quand il s’agit de financer des postures politiques aussi clivantes. À ce propos, Laurent Johanny n’hésite pas à évoquer une « xénophobie ordinaire », de la part du président de la Région.
Les quatre élus présents sont unanimes quant à la persistance d’un « système Wauquiez » au Puy et son Agglo, un système qui serait sclérosant « où l’argent est roi et où les élus, les collectivités et les associations n’ont qu’à tendre les bras pour obtenir des subventions régionales. Ce n’est en tout cas pas un programme. (Voir aussi le reportage France 2, ndlr).»
«Les Ponots sont ouverts»
Concernant le « localisme » qui serait insufflé par ce "système Wauquiez", « il va à l’encontre du code des marchés publics, note Didier Allibert, et si les entreprises locales devaient faire leurs chiffres d’affaires sur les seuls chantiers de la région ou du département, elles n’iraient pas très loin.»
Quant à savoir si la préférence régionale ou la notion de clause Molière trouvait un écho parmi la population ponote, Catherine Granier-Chevassus se montre catégorique, « les Ponots sont ouverts, les scores relativement faibles du Front national aux récentes élections, notamment, en attestent.»
L’ouverture du musée est aujourd’hui toujours prévue pour l’été 2018.
J.J.
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