Il part à la conquête du titre de Mister France 2024 pour l'Auvergne

D'ici la fin du mois, Jamal El Barji représentera l'Auvergne au concours Mister France, pour tenter de remporter l'écharpe tant convoitée. 

Mais s'il en est arrivé là, c'est un peu par hasard. En effet, c'est en novembre dernier, que le jeune homme de 24 ans s'est inscrit dans un premier temps. « En 2022, j'ai reçu un message sur les réseaux sociaux me proposant de participer au concours Mister Auvergne 2023. Alors j'ai d'abord cru à une petite blagounette. Puis je me suis inscrit, en me disant "pourquoi pas, qui ne tente rien n'a rien", et me voilà », se souvient-il avant de préciser qu'il avait déjà participé à un concours de ce type en 2019, qu'il avait par ailleurs également remporté. 

Cet univers ne lui est donc pas totalement étranger, et il ne compte pas s'arrêter là. L'homme originaire d'Aubenas dans l'Ardèche voisin raconte : « Le 28 novembre 2023, je me suis rendu à Lyon pour le concours qui réunissait Auvergne et Rhône-Alpes. À la fin de la soirée, j'ai été retenu pour la finale nationale à Paris. Ça a fait une heureuse : ma mère. »

« Un corps sain sans esprit sain, c'est comme un appât sans hameçon, ça ne sert pas à grand chose. »

Beauté physique, culture et éloquence, ce sont les trois grands critères qui détermineront qui sera le prochain Mister France. Et pour cela, tous les candidats se collent à un test de culture générale. 

Une épreuve que Jamal ne délaisse surtout pas : « Un corps sain sans esprit sain, c'est comme un appât sans hameçon, ça ne sert pas à grand chose. »

Et d'ajouter : « Ce qui est important chez un homme, c'est aussi de savoir s'exprimer, d'être un bon orateur, de savoir de quoi on parle et d'avoir des choses à dire. On a souvent cette image dans le monde des concours de beauté, de personnes qui n'ont rien dans la tête, mais ce n'est pas du tout l'objectif. Alors faire la différence là-dessus, ça ne me déplairait pas. »

« Montrer qu'en étant élevé par une femme seule et en ayant des origines étrangères, on peut réussir de belles choses », Jamal El Barji

Élevé par sa mère célibataire, Jamal a à cœur de la mettre en avant à chaque concours auquel il participe. Et quand on lui demande de quoi est-ce qu'il va parler lors de son discours, lors de l'élection parisienne, il répond sans aucune hésitation : sa maman.

« Bien sûr ! Vous savez, on dit que derrière chaque grand homme il y a une femme, mais moi je pense qu'il y a une mère avant tout. » Il raconte d'ailleurs une partie de son enfance : « D'origine marocaine, ça n'a pas toujours été facile. Ma mère m'a élevé seule, mais ce n'est pas pour autant que j'ai manqué de figure paternelle. Et ce message que je veux envoyer à tous les enfants de France concernés. Malgré tout, on peut parvenir à faire ce dont on a envie. » 

C'est donc à elle qu'il dédiera son discours, et éventuellement sa victoire. « Elle est très fière de son fils. Et c'est rendre hommage au travail qu'elle a pu faire pendant tant d'années. Chacun son combat, je ne critique pas les autres. Mais il y en a qui reviennent très souvent et qui ne sont pas toujours très sincères. Je pense que ça se voit quand on parle de chose qu'on connait vraiment, quelque chose de sincère. »

L'authenticité « qui fait la diff' »

Pour Jamal, c'est donc son authenticité qui a fait son charme et son atout pour emporter la victoire. Et il compte bien réitérer à Paris le 17 février prochain. « Peu importe la personne qui remporte l'écharpe, c'est qu'elle a su faire la différence. Ça a été mon cas à l'échelle Auvergnat, j'espère que ça le sera aussi à l'échelle nationale. »

Car pour participer à la compétition, pas de critère physique particulier, à part la taille qui doit être de 1m75 minimum. « C'est à nous d'être originaux lors de nos trois passages devant le jury », souligne-t-il.

En effet, trois thèmes sont imposés aux participants pour leurs tenues de défilé : en tenue élégante, civile et en sous-vêtement. L'enjeu est alors de marquer sa singularité tout en respectant les codes du style en question. 

« Pour la tenue élégante, j'étais le seul à porter des baskets. Je me suis dit que c'était plus sympa. Mais finalement, les juges m'ont dit que pour le concours national, ça ne passerait pas du tout. »

« Je participe pour gagner. Alors je veux être au top de ma forme. »

Mais avant de crier victoire, il faudra d'abord assurer la performance ce 17 février. Et pour cela, Jamal ne lésine pas sur les moyens. Alors qu'il avait pris une semaine de congés pour préparer la compétition Auvergnate, cette fois il en prend quatre. Il en profite ainsi pour intensifier ses séances de sport, se reposer, et préparer son discours. En effet, le jeune professionnel de la restauration détaille : « Mon métier est très physique. Je dépense beaucoup de calories au quotidien, donc j'ai besoin de prendre un peu de recul pour prendre de la masse et récupérer. »

Et d'ajouter : « Quand je fais quelque chose, je pars dans l'optique de gagner. J'ai un esprit très sportif, je pratique des sports de combat et de la musculation. Donc quand je fais quelque chose, c'est pour gagner, pas pour participer. Alors je veux être au top de ma forme. »

En somme, il compte bien travailler sa prestation pour se montrer sous son plus beau jour, et travaille sur ses points faibles, pour en faire des points forts. 

Un tremplin pour l'avenir

Par la suite, il compte bien se servir de l'expérience de ce concours, pour obtenir davantage d'opportunités. Mannequinat ou cinéma, il n'est pas encore décidé, mais ne veut pas se fermer de portes. En effet, cette participation au concours devrait lui apporter une bonne visibilité notamment sur les réseaux sociaux, et une éventuelle victoire serait alors une aubaine. 

« Outre le fait d'être invité sur quelques plateaux de télévision, ça ouvre également de nombreuses portes sur les mondes de la mode et du cinéma. C'est à moi ensuite de piocher dans ce qui m'intéresse davantage. Pendant un an, si je suis élu, ça sera à moi de faire en sorte de saisir toutes les opportunités. »