Début de semaine très agitée sur tout le département

Zoomdici a eu l'opportunité de rencontrer le nouveau procureur de la République du tribunal judiciaire du Puy-en-Velay. Si Antoine Jocteur-Monrozier est resté, les cinq années précédentes, au Parquet National Financier, il balaie toute accointance entre son dernier poste parisien et celui de la cité ponote.
À peine 40 ans et déjà aux commandes d'une fonction des plus prestigieuses. Antoine Jocteur-Monrozier est devenu, depuis le 1ᵉʳ septembre 2025, le nouveau procureur de la République du Puy-en-Velay. Il prend le siège de Cathy Pajon, partie, quant à elle, vers d'autres aventures judiciaires dans les Bouches-du-Rhône.
"Je proviens de la région lyonnaise, mais j'ai essentiellement travaillé en Île-de-France, explique Antoine Jocteur-Monrozier. Après ma sortie de l’Ecole de la magistrature en 2012, j'ai été affecté au parquet de Meaux".
Il poursuit : "J'ai ensuite rejoint l'administration centrale du Ministère de la Justice pendant cinq ans".
Le PNF, "l'Affaire" et la presse locale
En 2017, il ajoute sur son CV un poste à l'Agence française d'anticorruption à Paris, où il restera pendant trois ans. "En 2020, j'ai intégré le Parquet National Financier, précise le nouveau procureur. Durant trois ans, j'ai été secrétaire général au sein du PNF. J'ai ainsi travaillé sur maints dossiers en matière de fiscalité".
Il était également responsable de la communication avec la presse, dont les médias locaux de la Haute-Loire, concernant la grande affaire qui recouvre l'attribution du marché public des Halles ponotes, ainsi que bien d'autres nébulosités au sein de la mairie du Puy-en-Velay, de la Communauté d'Agglomération et de l'Office de tourisme.
L'enquête sur les collectivités ponotes est toujours en cours, d'après Antoine Jocteur-Monrozier. Actuellement, plus de 800 dossiers sont épluchés par le PNF.
"Il faut vraiment arrêter de penser ça"
S'il comprend la suspicion d'un lien entre sa présence au PNF et son arrivée dans une ville où les collectivités principales sont précisément sous la loupe du Parquet National Financier depuis plus de trois ans, Antoine Jocteur-Monrozier est clair : "Il n'y a aucun lien entre mon ancien poste au PNF et ma présence ici, au Puy ! Il faut vraiment arrêter de penser ça".
Il ajoute en ce sens : "Je voulais être à la tête d'un parquet. J'ai postulé pour plusieurs destinations. Et c'est le Puy-en-Velay qui m'a été attribué, une décision qui me ravit véritablement".
Dans cet article... 13 articles qui expliquent la chronologie de "l'Affaire"
"Une rencontre serait bienvenue, car les élus locaux sont de véritables partenaires"
À la question de savoir s'il a rencontré les élus, dont le maire du Puy-en-Velay, Michel Chapuis, Antoine Jocteur-Monrozier répond par la négative. "Je viens d'arriver et je me suis concentré surtout sur le fonctionnement du tribunal, souligne-t-il. Néanmoins, une rencontre serait bienvenue, car les élus locaux sont de véritables partenaires pour nous".
Les axes de combats d'Antoine Jocteur-Monrozier
Au niveau des priorités, le procureur de la République souhaite s'investir sur la lutte contre le trafic de stupéfiants. "C'est vrai qu'il y a peu de coins de deal permanents, admet-il. Surtout si on compare le Puy-en-Velay à la Seine-Saint-Denis où j'ai travaillé. Mais c'est justement pour ça qu'il faut à tout prix préserver, en ce sens, le département de la Haute-Loire".
Deux autres sujets sensibles sont également dans les cordes du procureur. "Les violences intrafamiliales se sont bien trop densifiées et il est indispensable de s'emparer fortement de cette hécatombe".
Avant de terminer : "Et la délinquance routière fait aussi partie des points principaux. La conduite sous l'emprise de l'alcool et des stupéfiants est loin d'être rare dans le département".
Vos commentaires
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire