Un incendie en plein centre de Guitard, au Puy
Enfin moins de morts sur les routes de la Haute-Loire
Le bilan reste tragique tant qu'il n'a pas atteint zéro. Toutefois, comparé aux années précédentes, le constat partagé par la préfecture de la Haute-Loire indique 11 décès en 2024.
C'est à proximité du "rond-point de Lentille" que les services de la Préfecture, aux côtés d'un escadron de la gendarmerie, ont donné rendez-vous à la presse.
Pendant que les militaires s'affairaient à des contrôles routiers, Benoît de Lagarde, directeur de cabinet du préfet Yvan Cordier, a parlé du bilan 2024 concernant la sécurité sur les routes de la Haute-Loire.
"Aujourd'hui, je peux vous présenter un bilan favorable, un bilan dont on peut se réjouir, annonce-t-il en préambule. Pour la première fois depuis quatre années, nous avons enregistré une baisse du nombre d'accidents avec 260 cas répertoriés".
"Ce bilan nous ramène à celui historique de 2020"
Il poursuit : "Nous avons eu également une baisse de nombre de tués. En 2024, ce bilan nous ramène à celui historique de 2020, comptabilisant ainsi onze décès. Le dernier accident tragique a eu lieu le tout dernier jour de l'année".
Benoît de Lagarde continue sur l'aspect du comportement des automobilistes. "La vitesse, l'alcool, les stupéfiants, mais aussi la fatigue et les éléments "distracteurs" comme le téléphone sont un ensemble de facteurs qui produisent les drames".
En 2023, 18 personnes ont trouvé la mort sur les routes de la Haute-Loire. L'année 2022 reste catastrophique avec 31 décès. En 2021, 16 victimes d'accidents de la circulation ont perdu la vie dans le département. En 2020, 11 nouvelles silhouettes noires ont ponctué le bord des routes.
L'année 2022... une véritable croix noire dans l'histoire du département
La prévention, pierre angulaire contre les drames de la route
Le directeur de cabinet de la préfecture mentionne deux outils pour la sécurisation de la route. "D'abord, la prévention. Il faut savoir que 60% de l'activité des gendarmes est consacré à sensibiliser tous les publics. Les services Éducation et sécurité routière a mené également 30 actions de prévention, notamment pour les 18/24 ans, cible principalement concernée par les accidents et les fautes de comportements".
Les stupéfiants devant l'alcool
Le deuxième outil est l'opération répressive. "On ne peux pas en faire l'économie. Et sévir est parfois nécessaire. En 2024, il y a eu une augmentation de 4% des suspensions de permis, soit le retrait de plus de 1 104 permis". La première cause est, selon ses informations, la vitesse excessive. La deuxième cause, avant l'alcool, est les stupéfiants, le cannabis arrivant en haut du tableau.
Actuellement, il y a 18 radars fixes positionnés sur les 13 000 km de routes du département
"Les appels de phares que s'échangent les automobilistes ne sont toujours pas faits à bon escient"
Le commandant du groupement de gendarmerie de la Haute-Loire, Christophe Marboutin, complète les éléments confiés par le fonctionnaire de l’État. "Il y a eu moins d'interventions sur les accidents. En revanche, notre présence est plus marquée sur les contrôle de flux qui peuvent être des contrôles d'identité".
Il précise en ce sens : "Quand on voit un gendarme au bord de la route, il n'est pas forcément là pour un contrôle de sécurité routière. Des personnes sont régulièrement recherchées pour tel ou tel fait. Aussi, les appels de phares que s'échangent les automobilistes ne sont toujours pas faits à bon escient, les malfaiteurs fichés passant, ainsi, au travers de notre filet".
"Ce sont les conducteurs les plus jeunes les plus impliqués, à l'origine des accidents"
Au niveau des infractions, 12 000 ont été enregistrées en 2024. "Nous sommes dans la moyenne des années précédentes, souligne Benoît de Lagarde. Encore une fois, la vitesse, l'alcool et les stupéfiants sont le trio de tête. Et, force est de constater que ce sont les conducteurs les plus jeunes les plus impliqués, population surreprésentée à l'origine des accidents".
Vos commentaires
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire