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Dix guerrières hissent le ruban rose au sommet du Mézenc
L’intensité du combat contre la maladie n’a d’égal que leur détermination. Cela fait huit mois que dix femmes atteintes d’un cancer du sein s’entrainent pour réaliser un défi d’envergure : une randonnée de dix kilomètres sur le toit de la Haute-Loire. Ce 21 juin à 9 h 30, elles étaient prêtes à s'élancer.
Une rose au sommet, c’est l’aventure de dix femmes animées par la volonté de se dépasser elles-mêmes et de dépasser la maladie. Accompagnées par leur médecin et leur coach, leur détermination n'a fait que croître au fil des séances d’entrainement mensuelles.
« Être plus fortes que la maladie »
Ce vendredi 21 juin a lieu la concrétisation de ce projet, porté par Anne-Marie Bousseroles, médecin en gynécologie-obstétrique au CHER, et Céline Sabadel, professeur d’EPS formée en sport santé pour l’accompagnement des personnes souffrant de maladies chroniques.
« L’objectif était de préparer des femmes en hormonothérapie à réaliser ce défi », explique Céline Sabadel.
Gainage, marche, course d’orientation, "goûters-santé" et échanges motivants sur messagerie dédiée ont ponctué cette période de préparation, au cours de laquelle chacune a pu puiser dans des ressources parfois insoupçonnées.
« Je ne pensais pas aller aussi loin dans le dépassement de soi » exprime avec fierté Marie-Lu, l’une des dix combattantes.
L’activité physique diminue les risques de récidive et les effets indésirables des traitements.
Marie-Lu explique qu’elle a pu constater que le gainage et la mobilisation articulaire l’ont beaucoup soulagée des douleurs engendrées par l’hormonothérapie.
Une histoire de rencontres avant tout
Cette randonnée vers les sommets constitue le point d'orgue d'une aventure humaine intense.
« C’est le couronnement de tous nos efforts, mais surtout de notre histoire, de notre rencontre. On se soutient moralement dans les moments d’angoisse et de peur, on se sent plus fortes ensemble », confie Marie-Lu, allant même jusqu’à parler de « bonheur ».
Voilà un mot qui semblait inattendu de la bouche de femmes en lutte contre le cancer, et pourtant force est de constater que c’est bien le bonheur qui irradie des visages de ces héroïnes. Complices, déterminées, heureuses de franchir ensemble l'ultime étape de ce défi, c'est un groupe uni par des liens profonds qui se lance littéralement et symboliquement à l'assaut des sommets.
« Il faut qu'on continue comme ça, se faire du bien et partager des choses », exprime Anne-Marie Bousseroles, dans l'espoir que l'expérience se pérennise.
Un fort engouement pour ce projet
Les randonneurs sont nombreux à s’être donné rendez-vous, une façon de saluer l’exploit des dix héroïnes et de les soutenir dans leur lutte contre la maladie. Sont également présents les représentants de la Ligue contre le cancer, ainsi que le président du Conseil départemental de l’Ordre des médecins, Alain Chapon.
À 9 h 30, tous étaient prêts à se lancer à l’assaut des pentes du Mézenc. Et c’est d’une voix chargée d’émotion que le docteur Bousseroles lance le départ :
« Vous êtes prêtes pour votre défi. Vous pouvez être fières de vous. »
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