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Déchets : "on a aujourd'hui les moyens de nos ambitions"
Alors qu’en France et dans le monde, plus de 80% de nos poubelles ménagères sont enfouies ou incinérées chaque jour, la start-up auvergnate 3Wayste (détenue par la famille Charreyre, à Polignac) a breveté une technologie de tri qui permet de réduire de 90% la quantité de déchets ménagers enfouis ou incinérés. "C’est la première technologie au monde capable d’atteindre une telle performance dans des conditions industrielles éprouvées", assure l'entreprise de Haute-Loire.
Depuis plus de deux ans déjà, la société Altriom exploite en Haute-Loire la première usine qui utilise cette technologie. Des visiteurs du monde entier viennent découvrir ses performances inégalées, comme nous nous en faisons régulièrement l'écho : Christophe Lambert en avril, Alain Juppé en juin, la commission environnement du Sénat en septembre... L’usine de valorisation des ordures ménagères Altriom attire les foules. Il faut dire qu'elle mise sur un triptyque infaillible pour n'importe quelle personne ayant en charge une collectivité : "c'est bon pour l'environnement. C'est bon pour les emplois créés. Ça coûte moins cher aux contribuables".
----3Wayste possède un capital de 4,3 millions d'euros. L'actionnaire majoritaire demeure la famille Charreyre (50,1%), et bénéficie des fonds d'Alain Mallart (20%), et d'autres investisseurs (29,9%).
----- "Les bases de ce qui pourrait devenir une extraordinaire transition planétaire"
La start-up 3Wayste vient d’assurer les conditions économiques de son développement en France et dans le monde, en finalisant une levée de fonds de plusieurs millions d’euros. La rencontre entre Fabien Charreyre (inventeur de la technologie 3Wayste) et Alain Mallart (Energipole Group) pose "les bases de ce qui pourrait devenir une extraordinaire transition planétaire".
Energipole est spécialisé dans les métiers de l’énergie et de l’environnement. En devenant actionnaire, le groupe a aussi choisi d’utiliser la technologie 3Wayste dans les nombreux territoires où il est présent. Il a acquis les licences exclusives dans les départements d’Outre-Mer et à l’Ile Maurice. A terme, une filiale commune (3Wayste Technologies) commercialisera ou exploitera des installations en France et en Belgique. La nouvelle entité souhaite aussi s’appuyer sur les acteurs des déchets en proposant la licence 3Wayste.
Porter la technologie développée par la famille polignacoise en France et à l'étranger
Cette augmentation de capital représente un changement fondamental pour le groupe Vacher. "Elle nous donne aujourd'hui les moyens de nos ambitions", affirme Fabien Charreyre, un des dirigeants du groupe Vacher.
L'entreprise vellave peut ainsi s'appuyer sur l'entreprise 3Wayste qui va porter la technologie développée par la famille polignacoise, en France et à l'étranger, le but étant de répondre à des appels d'offre de collectivités sur la gestion des déchets ménagers. 3Wayste proposera alors la solution mise en place en Haute-Loire.
De nouveaux marchés en perspective ?
Cette levée de fonds représente un changement capital pour le groupe Vacher. Au-delà de l'apport financier, conséquent, d'Energipole, il y a également une expertise et un réseau apporté par ce groupe n'est-ce pas ? Est-ce que ce sera par conséquent l'opportunité d'aller trouver de nouveaux marchés ? Est-ce carrément la perspective d'une multitude de nouveaux marchés ?
Développement à l’international
3Wayste poursuit activement son développement à l’étranger, notamment au Canada et au Maroc, où des accords de licences sont en cours de négociation avec différents opérateurs implantés localement. Les perspectives de développement sont considérables quand on sait qu’actuellement plus de 80% des déchets ménagers sont encore enfouis ou incinérés.
Ils représentent pourtant un gisement de matières recyclables et d’énergie propre. Par an, en France, 18,5 millions de tonnes de matières enfouies ou incinérées sans aucun tri préalable.
Altriom devient une vitrine de 3Wayste... et bientôt un centre de formation ?
Quant à Altriom, il rentre dans le giron de cette nouvelle structure et va devenir la vitrine du savoir-faire de la famille Charreyre. "C'est le bon levier pour se faire connaître et ainsi vendre notre technologie", ambitionne l'entrepreneur polignacois.
Il espère aussi qu'Altriom pourra devenir, à terme, un centre de formation, "où les équipes de nos clients viendront se former, comprendre les enjeux du fonctionnement d'une telle usine, en binôme avec nos propres équipes".
----4,2 millions d'euros
"C'est l'apport global, qui correspond au budget de nos dépenses et de nos prévisions de développement en France et à l'étranger pour trois ans", explique Fabien Charreyre.-----Pas de financement classique dans cette affaire
L'apport d'Energipole n'est pas un financement classique car il s'agit d'un investissement qui comporte des risques (l'entreprise vellave ne compte pour l'instant aucun chiffre d'affaires). "On ne pouvait pas solliciter des finacements classiques comme des emprunts", explique Fabien Charreyre, "on ne trouve que des fonds en augmentation de capital".
C'est à dire que de nouveaux acteurs prennent le pari entreprenarial proposé par la famille Charreyre. Un pari osé mais le dirigeant vellave demeure confiant : "il n'y a jamais de certitude absolue mais nous sommes tous très heureux de ce partenariat, très enthousiastes et sûrs que l'on va réussir parce qu'on s'en est donné les moyens".
La famille Charreyre reste actionnaire majoritaire
"On conserve le contrôle de ce système, c'était une volonté très forte", assure l'entrepreneur, "je crois que c'est un partage équitable qui est fait, et c'est d'ailleurs la source de tout entreprenariat : un homme, des idées et des capitaux pour pouvoir se projeter et bâtir".
Car bâtir semble bien être le leitmotivde fabien Charreyre : "on essaie de faire en sorte que notre métier du tri du déchet prenne ses lettres de noblesse et s'industrialise. Pour y parvenir, il faut accueillir de nouveaux capitaux".
Un ancrage local ? La perspective de nouveaux emplois sur le bassin du Puy ?
Cette levée de fonds, est-ce aussi un moyen d'assurer la pérennité de l'entreprise ? A-t-on alors la perspective de nouveaux emplois sur le bassin du Puy ?
Maxime Pitavy
Note : cet entretien a été réalisé début décembre 2016.
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