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Dakar : place aux choses sérieuses pour les deux altiligériens qui visent le Top 10
C'est par une étape sous forme de prologue qu'a débuté le 37ème Rallye Dakar, dimanche, en Amérique latine. Parmi les 135 concurrents de la catégorie auto, on retrouve deux altiligériens : Patrick Sireyjol et Pierre Lachaume.
Le premier nous avait livré ses impressions à quelques heures du départ (lire), au tour du second au terme de la première journée.
Place aux choses sérieuses
Patrick Sireyjol se classe 25ème de la première spéciale entre Buenos Aires et Villa Carlos Paz, avec cinq minutes de retard sur le premier, l'Argentin Terranova. Quant à Pierre Lachaume, il est 32ème, à dix minutes. "C'était une spéciale rapide et dangereuse, avec beaucoup de poussière", témoigne Pierre Lachaume, qui en est à son troisième Dakar.
Cette poussière omniprésente tout au long de la spéciale a manifestement gêné les concurents, "qui ont eu beaucoup de difficulté à avancer et doubler", relate le pilote altiligérien. "C’était une véritable étape pour se mettre en jambe, tel un prologue avant les choses sérieuses ! ", ajoute-t-il plein d'enthousiasme.
Un degré de variété capable de bousculer les mieux harnachés
C'est en effet un programme bien plus chargé ce lundi pour rejoindre San Juan, avec tout simplement la plus longue spéciale du rallye et un degré de variété capable de bousculer les mieux harnachés. Terrain dur en début de course, puis poussiéreux par portions au coeur de la journée, avant d’arriver sur une fin de parcours sablonneuse.
"Il s’agit déjà d’un réel test qui devrait le tempo pour la suite de la compétition", prophétise le pilote du Team MD Rallye Sport, qui avec sa 32ème place au terme de la première étape se situe au troisième rang (sur onze binômes) de son écurie.
L'ambition de se faufiler dans le Top 10
Après avoir achevé sa mission avec succès en 2013, c'est un Optimus de premier niveau qu'il s'est vu confier l'an dernier, et qu'il a conduit à Valparaiso en 16ème place du classement général (deuxième dans sa catégorie deux roues motrices). Pour lui, c'est maintenant l'heure de la confirmation, voire mieux… "L'année dernière, nous terminons sur le podium des deux roues motrices, et à la 16ème place du classement général…", se remémore-t-il, "c'est donc impeccable mais j'ai un caractère qui veut toujours faire mieux. Si je veux y arriver, cela signifie que je dois être performant dès les premiers jours, et me situer dans les 15 ou 20 plus rapides chaque jour".
Il espère également s'imposer sur au moins une étape, avec un circuit qui lui convient bien. Cette saison, il a gagné les 24 heures du Maroc, "ce qui prouve que j'avais bien travaillé sur le Dakar", complète-t-il avant de conclure : "la magie du Dakar, c'est qu'il y a une trentaine de voitures susceptibles de terminer dans le Top 10, mais on peut quand même s'y faufiler. Parce que je sais que la voiture a progressé, et moi aussi".
Une vingtaine de rallyes pour Patrick Sireyjol, de dakar à Buenos aires, de la moto à l'auto
Quant à Patrick Sireyjol, inutile de rappeler qu'il fait partie des meubles du Dakar puisqu'il a débuté en 1987 et qu'il a déjà une vingtaine de rallyes à son actif. Sa meilleure performance remonte à 1994, où il avait terminé cinquième, alors qu'il réalisait le rallye en moto à l'époque.
Il a ensuite mené sa reconversion à l'auto avec le même esprit de compétition, qui lui a permis d'aller chercher une 12ème place en 2009, au volant d'un Bowler bien moins performant que les autres véhicules de pointe. Le duo qu'il forme avec François-Xavier Béguin a remporté la catégorie deux roues motrices l'année dernière (15ème). Mais le vrai défi de Patrick, c'est le Top 10.
"En tout cas, ce sera une belle bagarre"
"Cette année, nous partons avec la même voiture, mais nous l'avons fait évoluer, en travaillant par exemple sur l'aérodynamisme et sur les freins", explique-t-il. "La concurrence avance aussi, alors on ne peut pas se permettre de ne pas progresser. J'ai la voiture pour rentrer dans le Top 10, mais est-ce que moi j'en serai capable ?", demande-t-il humblement.
Avec son expérience du sable, il arrive à faire la différence dans les étapes où il y a beaucoup de dunes, mais il n'est pas sûr qu'il y ait beaucoup de franchissement cette année. "En tout cas, il y a de plus en plus de monde dans la catégorie buggy, et ce sera une belle bagarre", conclut-il plein d'envie.
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