Les Issoiriens veulent ils des transports en commun ?

Le 17 mars 2020. Cette date est inscrite à jamais dans les livres d'histoires de France. Ce jour-là, tous les habitants de l’Hexagone ont l'ordre de rester confiné chez eux, ceci afin de réduire la progression du coronavirus qui se jette sur la planète entière. Aujourd'hui, presque jour pour jour, qu'avons-nous retenu des gestes et des attitudes de cette "drôle d'époque" ? Que nous souvenons-nous d'il y a cinq ans ?
Des millions d'humains en France, des milliards dans le monde. L'année 2020 sera une année gravée dans les annales et les esprits. Car jamais, même en temps de guerre mondiale, il n'y eut de telles directives planétaires, presque similaires de pays en pays, pour se battre contre un unique ennemi. La Covid 19.
Confinement. Masque. Cas contact. Autorisation de sortie. Gestes barrières. Gel hydroalcoolique. Télétravail, vaccination... Et aussi, mort, séquelle, violence psychologique, interdiction, restriction, tension, polémique, complotisme, antivax, provax...
Mais également, le silence, l'absence de pollution, de voitures et d'avions, des animaux qui reviennent en ville, des moments d'union en famille, des instants suspendus, et le temps qui s'écoule doucement.
Le 17 mars 2020, la France se confinait pour la première fois de son histoire.
Selon des études phylogénétiques publiées entre février et mai 2020, la maladie apparaît le 16 novembre 2019 à Wuhan dans la province du Hubei (en Chine centrale), avant de se propager dans le monde
Cinq ans ont coulé sous les ponts. Et malgré ces milliers de jours qui nous séparent de cette sombre période, certains gardent des habitudes comportementales telles que le refus de la bise, la consommation accrue de lotion hydroalcoolique ou encore le port du masque dans un endroit public. Les uns en gardent des souvenirs cruels, d'autres, une parenthèse de sérénité. Zoomdici a sollicité ses internautes pour connaître ce qu'ils ont gardé, délaissé et retenu en ce sens.
"Un excellent souvenir. L'arrêt de l'économie ultra capitaliste. La nature qui s'est mise à renaître. Le temps était ensoleillé avec un blocage anticyclonique. Le temps s'était arrêté". Jean-Pierre
"Au travail, plus de bises en arrivant"
"Je ne fais plus les courses en magasins, mais sur internet, explique Karine, car j’ai vu le temps que cela m’a fait gagner". Elle ajoute : "Au travail, plus de bises en arrivant, seulement les amis et la famille. J’ai toujours du gel dans ma voiture après avoir été dans un lieu public. Et je mets un masque si je suis malade".
"Vu que de nombreux lobbies empêchent la déconsommation qui devient indispensable, au-delà des conséquences sanitaires et économiques qui ont été tragiques pour certains, je trouve les effets du confinement bénéfiques". Marc
"Le numérique a malheureusement pris davantage de place dans mon travail"
Louise, enseignante, partage de son côté : "Je me lave beaucoup plus les mains et soigneusement, je porte un masque quand je suis malade. Sur le plan professionnel, le numérique a malheureusement pris davantage de place dans mon travail".
"En revanche, je refais la bise, je serre les mains, je ne vais plus du tout au drive où j'allais parfois pendant le Covid... Plus qu'avant encore, je privilégie les relations humaines, le commerce de proximité et indépendant". Louise
Pour Guy, "rien n'a changé ! Je ne portais pas de masque avant, je n'en porte pas non plus maintenant à moins d'avoir une crève pas possible".
Un témoignage presque similaire à celui de Michel qui admet "prendre le masque avec difficulté, si nécessaire, notamment dans les hôpitaux ou les maisons de retraites". Auteur, Michel se promet de ne jamais écrire sur l'année du Covid. "C'est une période de restriction à oublier, notamment les fameuses attestations de sortie..."
"Pour moi c'est une tentative de manipulation de masse. Ça m'a coûté cher mais ma liberté n'a pas de prix. Pour les courses, avant ou après, rien n'a changé. Circuits courts et bio de préférence". Jérôme
"En plus de ce virus qui se baladait partout, nous avons appris que notre fille de 15 ans avait un cancer"
Le témoignage d'Hélène reste le plus touchant. Cette maman et sa famille ont, durant le confinement, été confrontés à une annonce terrifiante. "Nous avons été très impactés par le confinement car, en plus de ce virus qui se baladait partout, nous avons appris que notre fille de 15 ans avait un cancer."
Hélène plonge un peu plus dans ces âpres souvenirs. "Notre famille a été scindée en deux. Mon mari est resté ici avec mon fils et je suis partie à Clermont avec ma fille".
Avant de souffler : "Mais nous avons découvert beaucoup de solidarité autour de nous, nos voisins et amis qui nous livraient les courses. Nous avons adhéré à la livraison du pain et nous avons conservé cela".
"J'ai toujours du gel hydroalcoolique dans mon sac et j'ai diminué les bisous, souligne-t-elle. On continue de mettre un masque au CHU de Clermont-Ferrand, car nous recevons des messages en ce sens même si force est de constater que ce n'est pas vraiment respecté".
Aurélie dit agir comme si rien n'avait existé. "Je pense qu'à trop se cacher derrière un masque et toute cette désinfection, nous avons perdu en immunité. Les virus ont eu le temps de devenir un peu plus costauds, la grippe et la gastro plus rudes."
"Le confinement m'a permis de me reconnecter aux petites choses simples de la vie et de prendre le temps de profiter des personnes qu'on aime". Nini
"Avec des jumeaux de 2 ans, on s’est mis à leur rythme"
Si Ninette parle d'une période anxiogène et surréaliste, elle la décrit aussi comme "une parenthèse enchantée en famille en mode slow life. Avec des jumeaux de 2 ans, on s’est mis à leur rythme, le beau temps de ce printemps 2020 incroyable, du jardinage, le silence des humains et les bruits de la nature".
Elle se rappelle aussi des discussions à travers les écrans. "Comme tout le monde, nous avons découvert Zoom et les apéros collectifs entre copains des quatre coins de France. Un doux souvenir. Le plus difficile était de ne pas voir la famille proche".
"Entourée du silence de la nature et d'un ciel immense sans avions"
Enfin, Stéphanie clôt cet article avec des souvenirs teintés de poésie. "Je retiens du confinement la chance d'avoir pu contempler l'éclosion des bourgeons du poirier jour après jour, au réveil avec un bon café fumant sur ma terrasse au soleil levant, entourée du silence de la nature et d'un ciel immense sans avions, prendre le temps et se laisser emporter par l'imaginaire et par l'imagination de mes enfants".
"Un arrêt sur image, juste du calme et de la tranquillité. Retrouver les rituels et les plaisirs simples de la vie qui m'ont rappelé des moments de mon enfance auprès de mes grands-mères. Un instant suspendu hors du temps". Stéphanie
Elle termine ainsi : "Rencontrer mes voisins et débattre avec eux de la société et du monde, des discussions plus engagées où chacun s'expose un peu plus autour d'un verre pendant des soirées bien arrosées. Redécouvrir l'intensité du slow travel ou quand le voyage devient plus vaste si on prend le temps de parcourir la distance".
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