Chômage en Haute-Loire : un classement en apparence flatteur

L'étude de l'Insee a pour objectif de fournir des données sur l'évolution du taux de chômage dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour cela, elle se base sur notamment des données de Pôle Emploi et sur sa propre étude du marché du travail. 

Une région où le taux de chômage est structurellement faible

Un acquis régional tout d'abord, depuis 1982, date du début de cette étude, la situation du chômage dans la région est toujours meilleur que la moyenne nationale. Les tendances d'évolution, comme les deux gros pics de chômage, en 1993 (chômage autour de 10,1 %) et en 2015 (presque 9 %) restent les mêmes, mais toujours légèrement inférieur aux taux du pays pour la région Auvergne-Rhône-Alpes dans sa globalité. L'Insee avance que le tissu économique et industriel diversifié de la région, lui permet d'avoir moins de demandeurs d'emploi. Depuis 2015, le nombre de demandeurs d'emploi baissent régulièrement en France, et également dans la région.

La région a connu deux périodes de forte augmentation du chômage en 40 ans : la première moitié des années 1990 d’abord (qui a vu le taux de chômage monter jusqu’à 10,1 %), puis la période de la crise économique et financière des années 2008/2009 (avec un chômage qui s’est d’ailleurs maintenu à un niveau élevé jusqu’en 2015).
Par contraste, le chômage est resté relativement faible dans les autres périodes (les années 1980, le début des années 2000) et il baisse régulièrement depuis 2015. Plus récemment, le choc lié à la crise sanitaire s’est accompagné d’une remontée du taux de chômage concentrée sur un seul trimestre de 2020, immédiatement suivie d’une tendance à la baisse, résultant en partie de la mise en place de politiques publiques.

Et La Haute Loire ?

Le faible taux de chômage du département est selon l'Insee corrélé à un manque de dynamisme économique. C'est le paradoxe de la Haute-Loire et du Cantal. Ces deux départements se caractérisent par un faible taux de chômage, en lien avec la baisse de la population active et donc une faible demande d’emploi.
En Haute-Loire, l’absence de structure d’enseignement supérieur (au-delà du premier cycle) provoque le départ des futurs jeunes actifs ou le non-retour des jeunes partis faire leurs études ailleurs. La Haute-Loire a toujours été faiblement touchée par le chômage (ce qui n’est pas le cas du Cantal, qui faisait partie des départements ayant un taux de chômage élevé dans les années 80)

En 2021, le taux national de chômage était de 8 % pour 7,2 % dans la région AURA et de 5,8 % en Haute-Loire.