Chemin de St-Jacques : des pèlerins motivés malgré les inquiétudes

Par Macéo Cartal , Mise à jour le 01/08/2021 à 07:00

Beaucoup d’activités se voient bousculées à cause de l’incertitude qui règne liée à la crise sanitaire. Les chemins de randonnées permettent aux marcheurs de prendre un bol d’air dans ce climat anxiogène, et d’aspirer à la liberté de mouvement à l’heure des restrictions sanitaires.

Un lundi et un mardi soir, 17h15, à la gare du Puy-en-Velay. À l’arrivée du train, on remarque très bien ceux qui partent pour le pèlerinage de la via podiensis. Un sac à dos chargé pour le périple de plusieurs dizaines de jours, les chaussures de randonnées bien lassées aux mollets, et la coquille Saint-Jacques sur le sac, petite ou grande, signe reconnaissable rassemblant les pèlerins.

Un tourisme national

Nous n’avons rencontré que des pèlerins français à la sortie de la gare. Une impression qui est confirmée par la réalité actuelle de l’affluence des chemins. « Actuellement, nous avons principalement des touristes français, et quelques suisses et allemands pour la partie étrangère, mais le reste c’est principalement du national », nous dit-on à la Malle Postale, ou c’est actuellement « l’autoroute » en terme d’arrivages.
En effet, la crise sanitaire a logiquement bousculé les habitudes de départ en vacances, et beaucoup de français (re)découvrent les petites pépites de notre territoire. C’est le cas de Vincent et Françoise, un couple de jeunes retraités partie pour le chemin.
« Habituellement, nous partons à l’étranger. Nous marchons beaucoup et nous avions envie d’espace. J’avais déjà fait le chemin il y a une trentaine d’années, et c’était l’occasion de le redécouvrir, de manière un peu plus légère », explique Vincent. Une volonté d’échapper, en quelques sortes, aux restrictions qui s’annoncent pour le mois d’août.

Un succès d’avant restriction ?

Pour l’instant, le pass sanitaire ne sera applicable dans les gîtes relais et chambre d’hôtes qu’à partir du 9 août. Mais pour l’heure, ces derniers n’ont pas encore de directives précises. Les pèlerins affluent toujours. « Nous sommes complets pour les cinq prochains jours (NDLR : nous sommes le 30 juillet lors de l’entrevue) puis ça repart en fin de semaine prochaine. Quoi qu’il en soit, les gens sont là et on peut dire que ça marche », nous explique le Gite Relais du Pèlerin de Saint-Jacques.

« J’ai mon pass sanitaire valide, ce qui me permet d’être plus serein notamment lorsque je passerai en Espagne. », Damien, 26 ans.

Certains ont déjà tout prévu, à l’image de Damien, stéphanois de 26 ans, qui a préparé son voyage depuis plusieurs semaines. « J’ai mon pass sanitaire valide, ce qui me permet d’être plus serein notamment lorsque je passerai en Espagne. Même si je compte dormir le plus possible en tente, il y aura sûrement des jours où je serai amené à dormir en auberge, et je préfère ne pas avoir de mauvaises surprises », explique-t-il. En effet, pour lui qui compte faire le chemin en entier, les restrictions risquent de changer.

Quelques inquiétudes demeurent

Ce manque de visibilité contraint certains d’adapter leur séjour, et une inquiétude règne toujours quant à l’évolution du virus. « Nous comptions aller jusqu’à la frontière espagnole, mais nous avons préféré réduire notre marche à six jours. On a peur de se retrouver bloqués et à devoir annuler la suite du jour au lendemain, donc nous avons décidé de devancer cela », nous dit Christelle, trentenaire accompagné de son conjoint Jérôme, venus de Lons-le-Saunier, dans le Jura, pour qui ce sera la première fois qu’ils marcheront sur les traces de Saint-Jacques.

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