Un film de Franck Dubosc en avant-première au Ciné Dyke du Puy
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Carton plein pour le concert en soutien aux grévistes
Trois formations musicales pour un public très nombreux. Les personnes présentes doivent jouer des coudes pour espérer atteindre le bar saturé de tracts. Une fois devant, des barmen pas comme les autres enchaînent les pressions pour satisfaire les clients pas comme les autres. Hervé Bancel et Amandine Rabeyrin, cégétistes respectivement chez Michelin et à l’hôpital Émile Roux, servent d’innombrables bières en échange de deux euros la boisson. « Tout l’argent sera placé dans les caisses départementales de solidarité pour les grévistes, indique Pierre Marsein, secrétaire général de la Cgt43. Sur justificatif, une personne accusant trois jours de grève consécutive peut prétendre à une aide issue des caisses de solidarité ».
« Même en haillons et sur les rotules, je ne lâcherai rien ! »
« Je suis content d’être là et à la fois blasé, explique Lucas qui se définit comme un citoyen en colère. L’ambiance est chouette. On retrouve tous les visages présents dans les mobilisations, les mêmes depuis plusieurs semaines. Tout le monde sourit et se lâche un peu. Mais au fond, je pense que nous sommes fatigués et écœurés. Pas fatigué physiquement, car nous avons toujours la même énergie pour nous battre jusqu’au bout et ne rien lâcher. Mais nous sommes dégoûtés du gouvernement, de son mépris, de ses mensonges et de sa communication honteuse. Faire des concerts pour soutenir les grévistes, c’est bien. Mais cela veut dire que nous sommes obligés d’en arriver là pour tenir le coup. Pendant que les gens du haut attendent et espérèrent que nous nous effondrons, résignés, nous morflons beaucoup niveau salaire. En tous cas, même en haillons et sur les rotules, je ne lâcherai rien ! »
Environ 200 personnes
Le concert a débuté à 20 heures et s’est terminé aux alentours de minuit. Côté musique, les groupes de Lo Radzouka, Paddy’s friends et Anaco ont rempli les centaines d’oreilles non pas de slogans rageurs mais de musique irlandaise, chilienne ou encore de jazz manouche. Et comme seule décoration affichée sobrement aux murs, quelques drapeaux rouges marqués Cgt en blanc dessus. Une belle soirée de soutien sur fond de tensions sociales intenses.
Nicolas Defay
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