Carton plein aux Estables : « C'est ce dont on rêve chaque année »

Par Clara Serrano , Mise à jour le 02/01/2025 à 17:00

Neige, soleil, vacances scolaires... Toutes les conditions sont réunies pour que la station de ski des Estables fasse le plein, et c'est le cas. Malgré l'interrogation sur les prochains jours et prochaines semaines, Yves Gayton, directeur de la station se réjouit de ce début de saison plus que satisfaisant. 

« C'est le pied ! » Joint par téléphone, le directeur de la station de ski des Estables se réjouit du succès rencontré ces derniers jours grâce à un combo gagnant : neige et soleil. 

En effet, les chutes de neige des dernières semaines, combinées à la belle météo des derniers jours a su attirer les vacanciers comme les visiteurs d'un jour aux Estables. De quoi réjouir le gérant de la station, comme ceux des magasins de location de matériel.

« C'est des conditions qu'on n'a que de temps en temps, alors quand c'est le cas, autant vous dire que oui, on sait pourquoi on a travaillé, et on est très contents », Yves Gayton, directeur de la station

Face au succès de la station familiale, le directeur de la station a dû prendre une décision, pour éviter tout risque d'accident : limiter la location de matériels pour limiter, par la force des choses, l'achat de forfaits sur les pistes. « Si pas de ski, pas de forfait. Donc c'est comme ça qu'on épure un peu et qu'on limite les flux. »

Mais cela ne l'empêche pas de se réjouir de l'affluence, et du résultat visible de son travail et de celui de ses équipes : « C'est juste ce dont on rêve depuis toujours, chaque année. On travaille pour ça, pour être prêts lorsque le hasard veut que la neige tombe. C'est des conditions qu'on n'a que de temps en temps, alors quand c'est le cas, autant vous dire que oui, on sait pourquoi on a travaillé, et on est très contents. »

Et de poursuivre : « Finalement, on travaille quasiment uniquement pour ça : le hasard, qui fait tomber la neige. On travaille que tout soit prêt pour accueillir la neige quand elle arrive. »

« On n'est jamais sûrs d'avoir de la neige, à quel moment, en quelle quantité, et de si elle va rester. » Yves Gayton

Alors que l'inconnu persiste sur la chute ou non de la neige et donc, sur la continuité ou non de ces conditions idéales, ce 1ᵉʳ janvier n'est pas chômé pour les équipes de la station et pour l'ensemble des commerçants du bourg. Encore une fois, la journée fait carton plein, et malgré un réveillon parfois un peu agité, les amateurs de ski, de snowboard, de raquettes ou même de luge ont répondu présent. 

« On n'est jamais sûrs d'avoir de la neige, à quel moment, en quelle quantité, et de si elle va rester. On vit au jour le jour, on ne tire pas de plans sur la comète, en particulier en ce moment. »

En effet, il explique : « On sait que la neige va tenir encore deux ou trois jours. Ensuite, on verra. Ils annoncent du froid, peut-être de la neige. Mais c'est très difficile de prévoir puisqu'aucun modèle météo ne corrobore avec un autre. Chacun prévoit une météo différente pour le week-end et la semaine à venir. Mais on a l'habitude, on est dans l'attente, et on gère comme ça se présente. »

Alors la mission est aussi de la conserver, jusqu'aux prochaines chutes : « La neige, il faut la travailler. Il faut la brasser, pour enlever l'air qui est à l'intérieur, qu'elle durcisse, se refroidisse, et qu'elle soit très compacte. C'est comme ça qu'elle resiste le plus possible au passage des skieurs, mais aussi aux conditions météo, c'est-à-dire le vent, le soleil et la pluie ou même à la neige. On en ramène aussi parfois des bords de piste, et quand on sait que de la neige va tomber, durant la nuit par exemple, on installer des barrières à neige. »

 

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Vos commentaires

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2 commentaires

ven 03/01/2025 - 16:49

Objet d'étude fascinant que l'espèce humaine qui, jusqu'au bout, voudra son rail de poudreuse chaque hiver, quoi qu'il en coûte... Imaginez un instant une civilisation viable, c'est-à-dire respectueuse de son cadre de vie (cette petite planète). Où placer le curseur pour garantir la survie de nos enfants à l'heure où la dégradation rapide des conditions de vie sur Terre est entamée ? Renoncer au ski, d'accord. À la voiture, aussi ? À la consommation, pour redevenir producteurs de notre nourriture et de nos outils ? La contrainte viendra de l'extérieur, des lois immuables de la physique, à mille lieues de nos misérables conventions humaines (la croissance, l'argent, l'emploi, etc.). Attendons sagement sans bouger.

ven 03/01/2025 - 14:11

C'est dingue. Ces gens sont tellement drogués par la poudreuse qu'ils veulent en profiter au maximum jusqu'au bout, quitte à être dans le déni du changement climatique et de leur disparition très proche.

Encore un peu. Juste un tout petit peu. Rhââââ !!!

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