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Blanzac au temps des chasseurs-cueilleurs
Blanzac, commune d'environ 300 habitants, possède sur ses terres un des plus anciens sites de fouilles préhistoriques d'Europe, celles ci ont débuté il y a 80 ans. Le site à même fait l'objet de l'ouvrage “Préhistoires de France” du célèbre préhistorien Jacques Jaubert. Cette identité propre à la commune à donc fait naître diverses passions autour de la vaste période de la préhistoire, dont celle du tir aux armes de jet.
Un équipement archéo-compatible
“On vit comme des chasseurs-cueilleurs” remarque Christophe Jamon, le fondateur et président de l'association Paléotir créée en 2011. Comme tout bon chasseur de l'époque préhistorique, l'équipement est fait maison et à partir de matériaux 100% naturels. Jean-Claude Gaumon, pratiquant assidu, explique : “Ma saguaie est en canne de provence et mes plumes sont des plumes de dinde”. Le matériel utilisé par chaque compétiteur doit être conforme aux normes définies par le règlement du championnat d'Europe de tir à l'arc et au propulseur préhistorique. Il doit être construit avec des matériaux disponibles à la préhistoire.
Tir à l'arc et propulseur
Ce même Jean-Claude, qui a remporté le concours à l'arc le samedi, insiste sur les différences dans l'utilisation de l'arc et du propulseur : “Le propulseur était fait pour une chasse à plusieurs. Il y avait 4 ou 5 chasseurs, et il fallait bien s'approcher de la cible. Chasser à plusieurs permettait aux chasseurs de se protéger mutuellement. Pour l'arc, c'est une façon plus individuelle. C'est plus discret car la portée est plus importante, il n'y avait donc pas besoin de s'approcher beaucoup de la cible”.
Un rayonnement international
Ce sport dispose tout de même d'une notoriété internationale. Né au début des années 90, la discipline est pratiquée en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie en Suisse et bien sûr en France. Ce week-end, certains tireurs venaient en provenance de Suisse même si la grande majorité provenait de France. C'est le cas de Olivier, résident dans le département de la Bosse. “C'est convivial. On découvre des paysages, on fait des rencontres tout en vivant notre passion” raconte ce dernier. “En plus on a eu l'occasion d'assister à une conférence de Jacques Jaubert”. Quant aux difficultés de la discipline Olivier avoue que la sagaie est la plus compliquée “C'est assez ingrat. Soit on a le coup de main, soit on l'a pas...Heureusement que le parcours débutant permet de s'entraîner même s'il n'est pas toujours très facile” conclut ce dernier.
V.B
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