Un ouvrier se fait rouler dessus par une voiture sur une zone de travaux
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Bas-en-Basset : huit mois ferme pour blanchiment d'argent
Près d'une trentaine de militaires avait été mobilisée mercredi 25 novembre 2014 pour interpeller trois individus, âgés de 29 à 36 ans, et soupçonnés d'avoir escroqué plus d'une vingtaine de personnes vulnérables, en l'occurrence des personnes âgées.
Plus de vingt condamnations
Ce mardi 17 mars 2015, deux femmes et un homme, ont été présentés au tribunal correctionnel du Puy pour blanchiment entre janvier 2013 et décembre 2013. Sans preuve les accusant, les deux femmes ont été relaxées. L'homme, lui, a été condamné à huit mois de prison ferme pour blanchiment mais aussi pour exécution de travail dissimulé. Lourde peine pour ces faits mais le casier judiciaire de l'intéressé compte plus de vingt condamnations. Les scellés sont également confisqués à l'exception de deux véhicules (Peugeot Expert et Peugeot Partner) et d'une caravane Fendt.
Rappel des faits
Le principal suspect, après avoir purgé une peine de prison, avait pratiqué une activité artisanale dans le domaine du BTP (travaux de rénovation et de peinture), sans faire aucune déclaration sociale ou fiscale, il se présentait comme appartenant à une entreprise et faisait du démarchage à domicile.
Escroquerie et blanchiment d'argent
Les revenus ainsi générés étaient d'un montant particulièrement élevé. Les chèques correspondants aux travaux effectués ont été versés sur les comptes de deux complices (des femmes), constituant ainsi un blanchiment d'argent.
En parallèle, des devis pour des travaux de rénovation étaient établis avec la demande du règlement d'un acompte. A plusieurs reprises, les travaux n'étaient pas réalisés et l’acompte n’était pas remboursé. Plus d'une vingtaine de personnes vivant en Haute-Loire ont été victimes de ces individus.
Il circule à bord de véhicules de grande valeur
Depuis février 2013, les gendarmes de la compagnie d’Yssingeaux et, plus spécialement ceux de la communauté de brigades de Tence, enquêtaient sur des faits d’escroquerie au préjudice de personnes vulnérables. Les premières investigations permettaient d'identifier un suspect dont le travail est entièrement dissimulé.
Par ailleurs, ce dernier circulait à bord de véhicules de grande valeur... ce qui avait attiré l'attention des enquêteurs. A la demande de la compagnie d'Yssingeaux, le Groupe d'intervention régional (GIR) d'Auvergne avait été co-saisi par le procureur de la République du Puy-en-Velay pour la poursuite de l'enquête.
Près d'une trentaine de militaires mobilisés
Mardi 25 novembre 2014, la compagnie de gendarmerie d'Yssingeaux et le Groupe d'intervention régional (GIR) d'Auvergne ont conduit conjointement une opération de police judiciaire visant à interpeller les personnes mises en cause, à faire cesser les infractions et à saisir les véhicules et matériels acquis illégalement.
A l'aube, 12 militaires et personnels de la compagnie d'Yssingeaux et du GIR, renforcés par deux équipes cynophiles, dont une spécialisée dans la recherche de billets, et trois patrouilles des PSIG (peloton de surveillance et d'intervention de gendarmerie) d'Yssingeaux et du Puy-en-Velay s'étaient engagés, soit un total de 25 militaires.
Plus de 70 000 € de véhicules... et une arme à feu
Les suspects ont été interpellés dans l'Yssingelais et placés en garde à vue. Les perquisitions avaient mené à la découverte du véhicule utilitaire utilisé pour commettre les faits, ainsi que quatre autres véhicules : une BMW M3, une BMW X5, un Peugeot Expert et une caravane Fendt, d’une valeur totale de plus de 70 000 €. Ils sont saisis au titre des avoirs criminels. Par ailleurs, une carabine de chasse et 100 munitions font l'objet d'une saisie incidente.
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