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La Journée européenne de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) aura lieu vendredi 6 juin entre 9h et 16h au Centre Hospitalier Jacques Barrot à Yssingeaux. Un stand d’informations et de prévention sera proposé par des professionnels soignants du CH d’Yssingeaux et du CH Émile Roux en lien avec la filière AVC 43 : diététicienne, neurologue, infirmiers.
L’AFTC 43/ AVC (Association de Familles de Traumatisés crâniens et Cérébrolésés 43 / Accident Vasculaire Cérébral) sera au côté des professionnels pour cette journée particulière ainsi que le service SYNAPSE, EAM Le Compostelle. Une conférence animée par le Dr Jérémie Dassa, neurologue, sera proposée à 10h30 en salle du conseil de surveillance au Centre Hospitalier Jacques Barrot.
Cette journée sera l’occasion de rappeler les signes d’alerte, connaitre la conduite à tenir et comprendre l’enjeu d’une prise en charge rapide. Les professionnels pourront répondre à vos questions avec la présence du médecin Neurologue Dr Dassa. Le public pourra recevoir une information détaillée sur cette pathologie et ses facteurs de risque : un dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète sera proposé aux visiteurs. Une diététicienne sera présente pour apporter de précieux conseils afin d’améliorer son alimentation.
Le service Synapse (Foyer d’accueil spécialisé, référent en termes de cérébrolésion) avec l’équipe du Dr Sulmon se tiendra à la disposition du grand public pour faire connaitre le Handicap Invisible pouvant faire suite à une lésion cérébrale.
150 000 AVC surviennent par an en France (1 toutes les 4 minutes), et en moyenne en Haute-Loire, 1 AVC par jour est pris en charge sur le Centre Hospitalier Emile Roux.
L’AVC est l’affaire de tous : enfants, jeunes, adultes, seniors
Il s’agit d’un problème majeur de santé publique, l’AVC représentant la deuxième cause de mortalité en France (1ère cause chez les femmes). Il s’agit de la 1ère cause de handicap acquis de l’adulte. 25% des victimes d’AVC ont moins de 65 ans donc concernent des personnes encore relativement jeunes.
Les principaux facteurs de risques modifiables en sont l’hypertension artérielle, le tabac, le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie, le syndrome d’apnée du sommeil non traité, et la consommation quotidienne d’alcool.
Les symptômes
Les signes sont soudains et latéralisés. Ils sont divers, parfois régressifs, et la plupart du temps non douloureux, d’où l’importance de ce type de journée d’information (encore trop insuffisamment connus) - Une paralysie, une faiblesse ou un engourdissement d'une partie ou de la moitié du corps - Une déformation de la bouche, - des difficultés à parler ou articuler ou pour comprendre - Une perte de la vision d’un œil ou une gêne d’un côté du champ de vision - Des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche - Une céphalée atroce, brutale, inhabituelle.
Le caractère régressif ne doit pas faire sous-estimer le risque de récidive et ne doit pas empêcher le recours au centre 15.
La prévention comme arme
L’AVC reste une maladie dont les principaux facteurs de risques, sus cités sont évitables avec une prévention adaptée. La rapidité de prise en charge lorsque les symptômes évocateurs d’AVC apparaissent est un élément essentiel pour limiter le risque de décès et de séquelles fonctionnelles.
La prise en charge rapide des victimes dès les premiers symptômes en appelant immédiatement le «15» est essentielle : plus l’AVC est pris en charge tôt dans un hôpital ayant une Unité Neuro Vasculaire, comme au Centre Hospitalier Émile Roux, mieux il peut être traité et moins importante en seront les séquelles fonctionnelles.
Il existe une filière spécifique de prise en charge déclenchée via cet appel au Centre 15. La précocité de la levée de l’occlusion de l’artère bouchée en cas d’infarctus cérébral (ou AVC de nature ischémique, qui représente 80 % de l’ensemble des AVC), par perfusion d’un médicament spécifique appelé « fibrinolyse » ou par retrait mécanique du caillot lorsque cela est possible (appelé « thrombectomie mécanique », en passant du matériel spécifique par l’intérieur des artères) est déterminante pour limiter l’étendue de la séquelle définitive.
De même en cas d’hémorragie cérébrale (ou AVC hémorragique, 20 % de l’ensemble des AVC), la rapidité de mise en œuvre de traitements faisant diminuer la pression artérielle ou l’antagonisation d’éventuel traitement anticoagulant est déterminante.
Nous allons insister dans notre message sur la nécessité du recours au centre 15 même si les symptômes faisant évoquer un AVC régressent complètement en quelques minutes correspondant possiblement à un accident ischémique transitoire (AIT). Cela peut être, en effet, annonciateur de la survenue de symptômes plus durables dans les heures ou les jours suivants, appelé « syndrome de menace ».
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