Mission lifting intégral dans les hauts du Puy-en-Velay
Appel à une mobilisation d'ampleur pour défendre le service public
Six syndicats du département l'annoncent. Le jeudi 5 décembre, une manifestation d'initiative nationale va occuper les principaux axes du Puy-en-Velay. Les raisons de la colère ? "La saignée des services publics opérée par le gouvernement Barnier et la politique destructrice d'Emmanuel Macron".
"Les services publics sont la seule richesse de ceux qui n’ont rien ! Le jeudi 5 décembre, défendons le service public et ses agents par la manifestation !". Ainsi est titré le communiqué partagé par une intersyndicale à six têtes à propos de la mobilisation en question.
D'après les éléments fournis, le départ de la manifestation est prévu à l'entrée de l'hôpital Émile-Roux à 14 heures. L'idée est, notamment, de rassembler les agents de la fonction publique hospitalière. Le cortège poursuivra ensuite sa marche en direction du siège de la Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay, à 15 heures, afin de soutenir la fonction publique territoriale. La mobilisation devrait, au final, rassembler toutes les forces accumulées devant la préfecture, à 16 heures, pour interpeller les agents de la fonction publique d'État.
"Concrètement, cela veut dire des fermetures de classes par dizaines en Haute-Loire"
Concrètement, les syndicats se dressent ainsi pour défendre principalement trois grands blocs de la société française. L'éducation, la santé et les services de proximité.
Pour le premier, "le gouvernement Barnier annonce 4 000 postes supprimés dans l’Éducation à la rentrée 2025, décrit l'intersyndicale altiligérienne. C'est sans précédent ! Concrètement, cela veut dire des fermetures de classes par dizaines en Haute-Loire, des fermetures d’écoles, des zones rurales abandonnées et des regroupements d’écoles (R.P.I.) donc davantage de temps de transport."
Elle poursuit : "Les enseignants et les élèves seront de plus en plus confrontés à des classes surchargées et des problèmes de remplacement. Quand il manque un enseignant devant une classe, c’est le résultat de choix politiques et rien d'autre."
"La fermeture de l’unité mobile de soins palliatifs et du service de soins palliatifs en 2024 est une hécatombe !"
Concernant le chapitre de la santé, les syndicats rappellent que le gouvernement prévoit des budgets "austéritaires qui vont encore accentuer les difficultés d’accès aux soins de la population", selon leurs propres dires.
De concert, ils soulignent, en exemple, les carences d'effectifs à l'Hôpital du Puy-en-Velay : "La fermeture de l’unité mobile de soins palliatifs et du service de soins palliatifs en 2024 est une hécatombe ! Et que dire de l'accès régulé des urgences entre 18 h 30 et 7 h 30 depuis juillet 2023, tragique pour l’accès au soin et la prise en charge des patients".
Les maisons de retraites en retrait et le train qui déraille
À propos des maisons de retraites de Haute-Loire, "un projet porté par le groupe mutualiste Aesio prévoit le passage de l'Ehpad public de Saint-Julien-Chapteuil (hospitalière) et de Lantriac (territoriale) en un seul privé, avec une perte de 40 places. Il nous faut des moyens pour soigner nos aînés dans le service public !"
Enfin, pour le volet des services de proximité, l'intersyndicale soulève, entre autres, la crispation à l'œuvre dans la gare de Retournac où la diminution des effectifs va, de facto, entrainer une baisse des correspondances et des horaires de train.
"Ici, il n'y a pas de place à la différence entre les deux statuts"
Pour toutes ces raisons, la CGT 43, la Cfdt Haute-Loire, la CFE CGC, la FSU, l'Unsa et Solidaires appellent le plus grand nombre à rejoindre la manifestation pour défendre "le service public et ses agents. Nous sommes tous concernés, quel que soit notre rang social, notre situation, notre génération, que l'on travaille dans le privé ou dans le public. Ici, il n'y a pas de place à la différence entre les deux statuts. Il est tout autant indispensable, universel et naturel que de participer à cette grande mobilisation".
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1 commentaire
Ce sont les mêmes syndicats qui ont prôné pour voter le roi MACRON , alors maintenant ils assument !