Noël fait exploser le dojo au karaté club d’Espaly
Ambiance survoltée pour le premier gala de boxe d'Yssingeaux
Le Boxing Club des Sucs organisait ce samedi son tout premier gala de boxe, " le Crochet d'Yssi", dans le tout nouveau gymnase du Montbarnier à Yssingeaux. Ambiance garantie. 500 spectateurs en transe dans une salle chauffée à blanc. De la sueur et des cris. Beaucoup de cris. On a fait le déplacement. A "crochet" - vous.
Une première très réussie pour un club qui à le vent en poupe
Tony Delolme, entraineur général du Boxing Club des Sucs, pratique la boxe depuis son plus jeune âge. Cet ex champion de boxe anglaise (il a été champion de France en 2012) s'applique désormais à transmettre sa passion du crochet et de l'uppercut au sein de ce club qu'il a créé en 2017 aux côtés d'Abdelkader Railane, ancien boxeur au sein du Red Star Olympique de Saint-Ouen connu également pour ses talents de romancier.
" On était obligés de refuser du monde " Tony Delolme, entraîneur général
Dès le début, le jeune club yssingelais a le vent en poupe : " On était obligés de refuser du monde. La salle dans laquelle on évoluait était trop petite". Pour répondre à cet engouement, la municipalité propose aux dirigeants du club de venir s'installer dans l'ancienne piscine désormais transformée en salle-multi-activités. Ring de boxe à l'américaine pour se mettre en situation de combat et améliorer sa technique de manière concrète. Sacs de frappe pour travailler sa puissance et sa vitesse. Le nouvel espace d'entrainement n'a plus rien à envier à celui des grands clubs.
Tony et Abdelkader peuvent se projeter dans l'avenir et voir les choses en grand : " Notre club compte désormais 160 adhérents âgés de 8 à 60 ans". Avec une équipé d'entraineurs dévoués et expérimentés, il propose toute une gamme de cours allant du simple loisir à la compétition amateur : " On accueille des enfants pour les initier aux techniques de base de la boxe tout en leur permettant de développer leurs compétences motrices. On forme aussi des adultes débutants et des compétiteurs à qui on propose un entrainement beaucoup plus technique et intensif pour les préparer à la compétition amateure".
" Ça fait des années qu'on bosse sur ce projet " Tony Delolme
C'est quoi un gala de boxe ?
Un gala de boxe est constitué de plusieurs rencontres entre boxeurs. Chacune d'entre-elles est constituée de trois rounds de deux ou trois minutes durant lesquels les sportifs évoluent devant un public souvent survolté. Ils sont arbitrés et jugés.
Mais la grande fierté de Tony, l'aboutissement de son engagement sportif c'est d'avoir organisé son premier gala : " Ça fait des années qu'on bosse sur ce projet, c'est une manière de faire connaitre notre club et ses compétiteurs et de nous faire un nom dans le petit monde du combat". Et la réussite est au rendez-vous. Ambiance américaine assurée.Immersion complète. Les tribunes sont pleines. Les abords du ring pris d'assaut. Le jeu de lumières énergique. La bande son efficace. Le phrasé d'Eminem fait trembler les murs du gymnase de Montbarnier. A l'animation, revêtu d'une veste de paillettes, Cédric Sperandio, ancien boxeur lui-même met le feu à la salle. Les sonnettes d'arbitrage marquent les différents rounds. Les coups pleuvent. La sueur coule. Les juges donnent leur verdict.
Le gala a vu s'affronter 24 combattants des différents clubs d'Yssingeaux, du Puy, de Saint-Etienne, de Montluçon ou de Neuville sur Ain. Les six licenciés du Boxing Club des Sucs ont été particulièrement soutenus par un public totalement déchainé. Trois d'entre-eux ont gagné leur match. Il s'agit de Charlie Eveille et des deux gloires locales, Gaspard Julien et Bruno Bacher qui ont fait vibrer la salle en s'imposant face à des boxeurs redoutables de force et de répartie.
Eva Barriol, boxeuse dans l'âme
L'une des spécificités du Boxing Club des Sucs est de compter dans ses rangs un grand nombre de femmes : " Pas loin de la moitié de nos licenciés. On en a vu venir plein cette année" nous explique Tony. Le club met tout en place pour faire d'elles des championnes : " Elles s'entrainent exactement comme les hommes, elles sont aussi capables et volontaires qu'eux et montrent même beaucoup d'intelligence et de stratégie sur le ring".
Parmi-elles, la jeune Eva Barriol, particulièrement mise à l'honneur par les organisateurs du Gala et vivement soutenue par un public totalement acquis à sa cause, même si elle a perdu son match.
" De nombreuses femmes brillent sur tous les rings, partout dans le monde" Eva Barriol, licenciée du club
Cette jeune étudiante en Droit à Saint-Etienne, est licenciée au club depuis six ans. Sûre d'elle et combative, persuadée que " la boxe c'est un sport pour les femmes", elle tient à casser les codes et à faire évoluer les préjugés : " Historiquement, c'est vrai, c'était super viril, très masculin. Mais la boxe s'est vachement démocratisée depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui de nombreuses femmes brillent sur tous les rings, partout dans le monde".
Faites de la boxe
" Des apprentissages fondamentaux pour réussir quoique ce soit dans la vie " Eva Barriol
Eva performe autant sur les bancs de la Fac que sur un ring. Sa pratique quotidienne de la boxe lui a appris la discipline, la rigueur, la combativité et surtout " la gestion du stress", autant d'apprentissages qui d'après la jeune championne sont " fondamentaux pour réussir quoique ce soit dans la vie". Plus que les bienfaits physiques que tout le monde connait d'après-elle ( renforcement du coeur, de la puissance musculaire, amélioration de la posture), ce sont les bienfaits mentaux de son sport de combat qu'Eva met en avant lorsqu'on lui demande les raisons qui l'ont poussée à le choisir.
Et ce n'est pas Tony, son coach qui s'aventurerait à la contredire. Bien au contraire. Pour lui, la pratique régulière de la boxe à des "bienfaits pour tout le monde " et tout particulièrement pour les jeunes enfants : " parce qu'on sollicite le corps dans sa totalité, on travaille beaucoup la coordination, on apprend à déplacer son corps et on améliore sa psychomotricité".
" Ils apprennent la discipline et le respect de l'autre" Tony Delolme
Quant aux bienfaits pour le mental, il abonde dans le sens de sa jeune élève : " A la fin d'une séance d'entrainement, on n'a pas besoin de demander aux gamins de ranger leur matériel. Ils le font automatiquement. Ils apprennent la discipline et le respect de l'autre tout en se forgeant un mental d'acier prêt à relever tous les défis".
Alors faites de la boxe. Et faites faire de la boxe.