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Agriculture : des difficultés comme s'il en pleuvait
La FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont tenu une conférence ce lundi 8 juin 2015 au Gaec (Groupement agricole d'exploitation en commun) du Fox, à Saint-Christophe-sur-Dolaison, pour témoigner du manque d'eau pour les cultures.
Pluviométrie à zéro
Cette situation est le cauchemar les agriculteurs. La pluviométrie du mois d'avril s'élève de 20 à 30 L/m2 contre les 100 litres attendus. En mai, c'est une calamité : ce chiffre frôle le zéro (en moyenne de 80 à 100 L/m2). Si on rajoute à cela un vent du Nord omniprésent qui assèche les terres, les dégâts sont lourds. Les agriculteurs estiment leurs pertes de récolte entre 30 et 70 %. Pour cela, ils ont demandé l'ouverture d'un dossier " calamité sécheresse " sur tout le département.
Quelles récoltes sont touchées ?
Le foin se fait très rare. " Ça fait paillasson tellement c'est sec ", désespère le propriétaire du Gaec du Fox à Saint-Christophe-sur-Dolaison. Il regarde tristement son champ de lentilles et commente : " Si ça ne pousse pas plus, on ne pourra même pas les ramasser. " Les prairies sont très touchées. Les céréales ont séché sur pied à cause du vent et le maïs n'est même pas sorti de terre. Pour les agriculteurs, c'est synonyme d'absence de récoltes à l'automne.
Manque de fourrage
L'Est du département est moins touché par le phénomène. Les pluies, même orageuses, de ces derniers jours ont été les bienvenues. Les vallées de la Loire, de l'Allier, ainsi que les plateaux restent néanmoins dans des situations critiques. " Les éleveurs sont obligés de taper dans les stocks et ces derniers sont déjà très insuffisants ", commente Yannick Fialip, président de la FDSEA.
La fédération a tenu son conseil d'administration ce lundi 8 juin au matin. Elle a choisi de doubler l'opération " paille " pour aider les agriculteurs altiligériens. Entre 3 000 et 5 000 tonnes devraient être fournies par d'autres départements. " Le Nord du pays est moins touché donc on espère que les prix seront similaires à l'an passé soit 80 cents/kg ", détaille le président.
De 10 000 à 40 000 euros de pertes
En juin, une bonne partie de la saison est passée et les agriculteurs ont peu d'espoir. " Pour les céréales, il n'y pas pas beaucoup d'améliorations possibles. Pour le foin, c'est fini. On attend de voir si quelques pousses sortiront pour servir de pâture au bétail. Et on espère que le maïs va pousser un peu... ", énumère le président de la FDSEA. S'il ne pleut pas, le préjudice pourrait atteindre les 40 000 euros. A ce jour, les agriculteurs tablent sur 10 000 euros de perte.
Deux enquêtes de terrains
Pour monter le dossier " calalamité sécheresse ", une première prise d'informations est réalisée avec notamment des cartes de pluviométrie. Ensuite, une enquête de terrain sera menée. " Avant juillet, ça me paraît compliqué ", a déclaré Bernard Meyronneinc, chef du service Economie Agricole et Développement Rural de la DDT (direction départementale des territoires). Des experts se rendront chez les agriculteurs. Pour bénéficier de ce fond, il faut justifier d'au moins 30 % de perte. Une seconde enquête sera réalisée en automne.
Les agriculteurs ne voient pas le bout du tunnel entre le prix de la viande bovine, le prix du lait et maintenant la sécheresse.
E.J.
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1 commentaire
Pleuvoir ou pas, personne n'y peut rien. Heureusement !
Changement de culture, tous le monde le peut !
Bonne chance et surtout réfléchissez bien sur le devenir des terres agricoles...