Adieu Madame la Directrice académique

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 05/09/2023 à 12:00

Marie-Hélène Aubry a quitté ses fonctions au sein de l’Éducation nationale en Haute-Loire. Le syndicat Solidaires en profite pour tirer à boulets rouges sur son passage professionnel dans le département. « Quatre années de bons et loyaux services pour un triste résultat et un territoire en grande souffrance », résume-t-il.

« Adieu monsieur le professeur, On ne vous oubliera jamais. Et tout au fond de notre cœur, Ces mots sont écrits à la craie. Nous vous offrons ces quelques fleurs, Pour dire combien on vous aimait. On ne vous oubliera jamais, Adieu monsieur le professeur ».

Cette chanson que tous les plus de 40 ans fredonnent en lisant ce refrain (écrite par Hugues Aufray en 1968) ne pourrait être chantée par le syndicat Solidaires Jeunesse et Sports pour caractériser le passage en Haute-Loire de Marie-Hélène Aubry, récente ancienne Directrice académique des services de l'Éducation nationale (Dasen). Ou alors avec beaucoup d’ironie.

« L’ensemble du mal-être engendré »

À travers un communiqué partagé récemment, le syndicat revient sur les décisions, les méthodes de travail ou encore les attitudes de la haut fonctionnaire. Et force est de constater que les syndicalistes ne sont pas en projet de lui « offrir quelques fleurs, pour dire combien ils l’aimaient ».

« Elle s’en délecte dans un article publié le 20 juillet 2023 sur Zoomdici 43 où elle assume ne pas avoir été nommée pour venir faire dans la dentelle, indique en introduction le syndicat dans le communiqué. "Je pars grandement satisfaite de mon travail", dit-elle, semblant ignorer l’ensemble du mal-être engendré ».

Un inventaire (d’accusations) à la Prévert

Solidaires Jeunesse et Sports continue en répertoriant les résultats de l’ère Aubry qu’il qualifie de graves. « Management autoritaire, brutalités répétées, humiliations, hurlements sur les agents, menaces détournées et donc arrêts maladie en pagaille, dépôt de plainte, mépris des droits syndicaux… », liste-t-il.

« Sans compter l’effet bulldozer auprès des partenaires »

Les membres du syndicat continuent en ce sens : « Au paroxysme de la maltraitance du SDJES (Jeunesse et Sport, Ndlr), la gestion conflictuelle de ses ressources, avec l’accaparement, entre autres, des véhicules de service, ont provoqué même des altercations dans les locaux. Sans compter l’effet bulldozer auprès des partenaires œuvrant sur le département : des projets menés au service du territoire par certains professionnels mis à mal et dénigrés ».

« Des parents qui n’ont pas hésité à médiatiser leur pétition dans les médias »

Avant de terminer : « Du côté de l’école, les classes fermées chaque année sur le territoire (14 encore en 2023), au plus grand désespoir des parents qui n’ont pas hésité à médiatiser leur pétition dans les médias, des postes d’enseignants supprimés voire des écoles fermées ».

L’entité syndicaliste conclut en rappelant que « la maltraitance managériale (…) et le harcèlement moral sont punis de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ».

 

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Vos commentaires

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1 commentaire

mar 05/09/2023 - 16:53

On est bien loin d'un panégyrique! Tout à charge!

Je renseigne ma commune de préférence :

  • Accès prioritaire à du contenu en lien avec cette commune
  • Peut être différente de votre lieu de travail
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