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"1 semaine pour 1 emploi" : une véritable solution pour les jeunes ?
Quatre Contrats Initiatives Emploi Jeunes (CIEJ) ont été signés à Pôle emploi, immortalisés par les flashs des médias ce mardi 23 mars. En présence du préfet de la Haute-Loire, cette opération de communication semble indiquer quelques retombées positives du dispositif.
À l’intérieur du bâtiment de Pôle Emploi, Eric Etienne, préfet de la Haute-Loire, Patrick Ferrari, directeur territorial Pôle Emploi Haute-Loire, et Christophe Erpelding, directeur du Pôle emploi du Puy-en-Velay, se tiennent côte à côte pour présenter la signature de quatre Contrats Initiative Emploi Jeunes (CEIJ), ceci dans le cadre de l’action "1 semaine pour 1 emploi".
Ces contrats sont destinés à des demandeurs d’emploi de moins de 26 ans rencontrant des difficultés sociales et professionnelles à l’emploi dans le secteur marchand. Pour inciter des employeurs à recruter ce public cible, une aide de 47 % du Smic est prise en charge par Pôle Emploi pour un CDI ou un CDD de plus de six mois.
La Haute-Loire, la tête hors de l'eau
"Depuis le début de l’année, ce sont tout de même 200 CIEJ qui ont été signés en Haute-Loire, confie Patrick Ferrari. Ce qui est un très bon chiffre. Il faut savoir que notre département tire très bien son épingle du jeu par rapport à la situation de la région Auvergne-Rhône-Alpes." L'expert sur le sujet ajoute : "Malgré le contexte difficile, au mois de février 2021, nous avons eu 12 000 déclarations d’embauches en Haute-Loire. L’année dernière à la même période, nous en avions enregistré seulement 7 000 et 8 000 en 2019."
Vous voulez des chiffres ?
Le taux de chômage sur le bassin du Puy-en-Velay atteint 6,8%.
Il est de 7,9% dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
7 250 personnes sont inscrites en catégorie A, B et C (16 970 dans toute la Haute-Loire à la fin de l'année 2020) dont 1 230 jeunes de moins de 26 ans.
440 offres d'emploi en cours avec une majorité dans la santé et le service à la personne entre autres.
"Leur faire éviter le chômage de longue durée et la précarité qui s’en suit"
Concernant les contrats signés aujourd’hui, ce sont quatre employeurs qui ont embauché sous le statut des CIEJ cinq personnes au total. "Il y a AD nettoyage qui recrute un jeune en CDI, précise Christophe Erpelding. Il y a le GAEC du Coucou qui lui embauche deux personnes, une en CDI et une seconde en CDD de neuf mois. Le laboratoire Altilabo s’est également appuyé sur un CEIJ pour l’embauche d’un jeune, ainsi que l’entreprise Stairkaze (construction et aménagement intérieur, Ndlr) pour la signature d’un CDI."
Il insiste : "Cela démontre bien qu’on peut embaucher des recrues rapidement. Et ainsi leur faire éviter le chômage de longue durée et la précarité qui s’en suit".
"Nous marchons bien sur nos deux jambes"
"Il faut à tout prix utiliser tous les leviers possibles pour éviter que la crise sanitaire ne débouche sur une crise économique et sociale, intervient Eric Etienne, représentant de l'Etat. Je tiens tout de même à rappeler que nous marchons bien sur nos deux jambes. Ce Plan "jeunes" est antérieur au Plan de relance des entreprises. Il y a donc bien des aides distinctes pour les entreprises et pour l’emploi ».
Autres outils disponibles mis en place par le Gouvernement, les aides à l’embauche des jeunes jusqu’à la fin mai avec 4 000 euros pour le recrutement en CDI d’un jeune de moins de 26 ans ou encore une aide financière de 5 000 ou 8 000 euros selon l’âge concernant le recrutement des alternants.
"Nous ne sommes plus au temps de Zola et nous ne sommes plus à la mine. À présent, ces activités ont bien changé et s'avèrent beaucoup moins dures qu'il y a un temps". Eric Etienne
285 rencontres dans la Région AuRa, 10 en Haute-Loire
Du 22 au 26 mars se déroulent les rendez-vous "1 semaine pour 1 emploi". Cette opération existe depuis quelques années mais cette édition revêt un caractère particulier et inédit. C'est la première fois qu'elle se concentre uniquement sur la situation des jeunes de moins de 26 ans. Parmi les 285 rencontres ou ateliers proposés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, une dizaine sont au programme en Haute-Loire. "Il y a par exemple des temps de conseils, la découverte des aides et des mesures possibles selon telle ou telle situation, ou encore des simulations d'activité afin de connaitre son aptitude à un poste", détaille Patrick Ferrari.
"Actuellement, il y a 50 offres dans le bâtiment qui ne sont pas encore pourvues"
Durant la matinée du vendredi 26 mars, les jeunes sont d'ailleurs conviés à découvrir un secteur où les offres pleuvent sans que les employeurs ne parviennent forcément à trouver des recrues. "Entre les murs de Pôle Emploi du Puy-en-Velay, les jeunes intéressés par les métiers du BTP (Bâtiment travaux Publics, Ndlr) auront la possibilité de passer des tests de découverte et de simulation, explique Christophe Erpelding. Actuellement, il y a 50 offres dans le bâtiment qui ne sont pas encore pourvues".
Eric Etienne martèle que les métiers du BTP ne sont plus ceux qu'ils étaient avant. "On a besoin de bras, c'est certain, car des chantiers sont là, livre-t-il. Cette rencontre du 26 mars a trois objectifs. Un, faire connaitre les métiers en tensions à l'instar du BTP. Deux, travailler sur les mentalités. Trois, rendre attractif ces métiers. Nous ne sommes plus au temps de Zola et nous ne sommes plus à la mine. À présent, ces activités ont bien changé et s'avèrent beaucoup moins dures qu'il y a un temps".
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