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Tour de France au Puy : les clefs d'une venue historique
"Il est souriant comme ça, mais croyez-moi, il n'est pas facile à convaincre". Laurent Wauquiez est lui aussi tout sourire ce mardi soir au moment d'annoncer, devant environ 200 personnes, que le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a fini par craquer.
"Il m'avais promis de venir, sans dire quand et je ne suis pas très patient", poursuit l'ancien maire du Puy, "donc neuf ans c'était long et quand j'ai vu que le Puy avait la totale, j'étais sacrément fier de nous et aujourd'hui, nous sommes tous très heureux car c'est une fête qui dépasse le cyclisme et qui s'adresse à tous ceux qui aiment la France et ses magnifiques paysages".
"On saura enfin dans le monde entier combien Le Puy est beau"
"On vient chez vous pour des raisons objectives". C'est ce qu'a répondu de prime abord le directeur du Tour de France Christian Prudhomme, citant pêle-mêle "un cadre extraordinaire", "une ville magnifique", "un décor exceptionnel".
Il a d'ailleurs ajouté que c'était pour toutes ces raisons "qu'un jour de repos a été octroyé au Puy"... avant de lancer, non sans susciter de nombreux rires dans l'assistance : "et aussi grâce à l'opiniatreté de vos élus". Christian Prudhomme a conclu : "avec la large diffusion de l'événement, on saura enfin dans le monde entier combien Le Puy est beau".
Le hold-up d'un maire comblé
Le maire du Puy Michel Chapuis ne cachait pas sa joie lui non plus ce mardi soir : "je suis un maire comblé", a-t-il déclaré, avant de lâcher avec un brin d'humour : "c'est un peu un hold-up car le travail a été initié par Laurent Wauquiez".
Pointant du doigt les aspects positifs de cette venue, qui va "magnifier le territoire", il a tenu à remercier et encourager le travail des nombreux bénévoles des associations cyclistes avant de conclure : "il faut maintenant se préparer pour un superbe accueil et je suis sûr que Le Puy saura relever le défi".
Deux larges entretiens radiophoniques
Les deux principales figures de la venue de la Grande Boucle en Haute-Loire sont le Président du Tour de France Christian Prudhomme et le Président de région Laurent Wauquiez.
La rédaction de Zoomdici vous propose deux larges entretiens radiophoniques avec les deux chevilles ouvrières de cette heureuse nouvelle pour le département.
"Une étape où un grand leader peut perdre le Tour de France"
Christian Prudhomme est un fervent défenseur de sa discipline et de l'événement qu'il préside, qui demeure la plus grande course cycliste du monde et le troisième événement sportif mondial en termes de télédiffusion, après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football. Il explique tout les charmes de l'étape altiligérienne, entre l'enjeu sportif et l'esthétisme des paysages.
Il estime aussi que cette étape peut être un élément clef de la course et qu'elle est faite pour des surprises : "elle peut en piéger plus d'un, surtout s'il y a du vent sur le plateau de l'Aubrac".
Qu'est-ce qui a séduit dans la candidature ponote, parmi 250 autres villes triées sur le volet ?
Le Tour de France reçoit environ 250 candidatures pour une trentaine de places sur l'édition... Il y a donc forcément de nombreux déçus, et quelques heureux. Alors comment sont choisies les villes retenues ? Selon quels critères ? Qu'est-ce que le Puy avait de plus que les autres ? "Incontestablement la beauté du site", selon Christian Prudhomme, mais aussi "un itinéraire sportif probant".
Autre argument fort : la volonté des élus, qui insistaient depuis une dizaine d'années au Puy-en-Velay, et le lien avec le Saint-Jacques-de-Compostelle ont également pesé dans la balance.
La fin d'une "bataille personnelle" de neuf ans pour Laurent Wauquiez
Ce n'est un secret pour personne, Laurent Wauquiez est l'un des principaux artisans dans la venue du Tour de France au Puy-en-Velay, car depuis déjà neuf ans, il travaillait au corps Christian Prudhomme, le directeur du Tour, pour que la ville dont il a longtemps été le maire puisse accueillir une étape de la plus fameuse course cycliste au monde.
En plus, Le Puy a une chance énorme car c'est la seule ville de cette 104ème édition à bénéficier de trois jours de présence des équipes et du staff et de la caravane du Tour de France. Des millions de gens (190 pays reprennent les images de la Grande Boucle, dont une centaine en direct) pourront ainsi (re)découvrir les magnifiques paysages de la Haute-Loire, du Gévaudan au Lignon, en passant par les Sucs de Chapteuil, le château de Polignac, Brives-Charensac et bien sûr le Puy.
"Une chose est sûre : sur les dix dernières années, c'est le plus gros coup qu'on fasse"
On parle beaucoup des retombées économiques et touristiques de la venue du Tour de France au Puy. Est-ce que ce sera l'occasion de faire du Puy une ville de destination et non plus une ville de passage ? Est-ce que ce sera suffisant ou faudra-t-il d'autres efforts ?
Le Président de Région s'est également engagé à participer financièrement à la venue de la grande Boucle pour ne pas alourdir les finances locales. Nous lui avons demandé des précisions et il explique que l'événement va coûter 235 000 euros (départ et arrivée), une somme reversée à l'organisateur ASO. La Région va mettre 130 000 euros sur la table, sachant que d'autres collectivités vont participer, dont le Département. Et le député précise : 30 secondes de pub lors du Tour de France coûte 300 000 euros et "nous, on aura la chance d'avoir plus d'une heure de pub non stop de la Haute-Loire".
Maxime Pitavy
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