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Téléphonie mobile : bientôt la fin des zones blanches en Haute-Loire ?
Comme Zoomdici l'avait annoncé en exclusivité en juin dernier, Jean-Pierre Vigier voulait imposer aux opérateurs de s'installer en zone rurale par la voie législative.
Le député de la Haute-Loire avait même insisté cet été en relançant le gouvernement et en assurant qu'il ne lâcherait rien sur la couverture numérique.
"Je travaillais avec mes équipes pour une proposition de loi à déposer en février et voilà enfin une bonne nouvelle", souffle-t-il en préambule de notre entretien alors qu'en accord avec les quatre opérateurs, le gouvernement vient d'obtenir de ces derniers un investissement de trois milliards d'euros sur deux ans pour l'installation de 5 000 pylones sur le territoire national.
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Jean-Pierre Vigier, on peut penser que parmi les 5000 pylônes évoqués, il y en aura un certain nombre pour la Haute-Loire ?
C'est obligatoire et indispensable et dès demain (ndlr : propos receuillis ce lundi 15 janvier 2018), je rencontre à nouveau les membres du gouvernement pour leur demander la carte précise de couverture, je l'espère intégrale, de la Haute-Loire en téléphonie mobile. C'est une marche qui a été gravie mais pour arriver au sommet, il nous faut des éléments concrets. Les membres du gouvernement connaissent ma position et je vais continuer à leur mettre la pression pour avoir cette carte et cette couverture intégrale de la Haute-Loire car il en va du développement économique de notre beau territoire.
Cet accord signifie-t-il la fin des zones blanches ? Mais qu'en sera-t-il des zones grises ?
Ce sera la fin, bien évidemment je l'espère et je vais y veiller dans le détail, des zones blanches mais il faut également bien aussi traiter dans ce sujet les zones grises. Quand on parle d'une couverture intégrale d'un département comme la Haute-Loire, c'est la fin d'abord des zones blanches, mais aussi des zones grises.
La définition de zone blanche présente des critères très étroits : l’opérateur place un pylône dans le centre du bourg, qui rayonne sur 500 mètres, et il suffit que le mât de mesure distingue un seul opérateur ayant seulement une barre de réseau pour ne pas être considéré comme une zone blanche. N'y a-t-il pas un risque de voir les zones grises se multiplier tandis que les zones blanches disparaissent ?
Cette définition ne correspondait pas, à mon avis, à la spécificité et aux besoins des territoires ruraux. Peut-être que ça fonctionnait en ville, mais certainement pas en milieu rural. Et là, dans le cadre de cette collaboration entre les opérateurs et le gouvernement, on parle bien d'une couverture intégrale donc normalement, on ne devrait plus avoir ce problème mais je vais m'en assurer cette semaine avec trois priorités : un la carte détaillée de la Haute-Loire, deux le financement et trois le délai.
Puisque vous évoquez justement le financement, les frais qui sont inhérents à l'installation de ces pylônes sont à la charge exclusive des opérateurs ? Aucune collectivité locale ne devra donc mettre la main à la poche ?
Il y a trois milliards d'euros qui vont être mis sur la table par les opérateurs pour 5 000 pylônes. Après, le fonctionnement au quotidien sera à la charge des opérateurs. Et on sait très bien pourquoi ils ne voulaient pas venir sur nos territoires ruraux : parce que même quand on leur proposait de prendre en charge financièrement, dans le cadre d'une collectivité locale, l'installation en investissement du pylône, ils ne voulaient pas venir car ils disaient qu'en frais de fonctionnement, il n'y avait pas assez d'abonnés et qu'ils étaient déficitaires. Donc là, les opérateurs, malgré ce qu'ils nous disent, un fonctionnement ou des recettes faibles, viennent quand même sur les territoires ruraux car sinon il y aura des sanctions du gouvernement.
Afin d'assumer quelque part une mission de service public ?
Absolument, je suis totalement d'accord, c'est de l'aménagement du territoire, c'est un service public et c'est un service AU public, et pour éviter cette fracture territoriale, le rôle des opérateurs c'est aussi d'être en ville là où il y a beaucoup d'abonnés, mais c'est aussi de faire de l'aménagement du territoire et de venir chez nous pour couvrir des territoires ruraux où il n'y a pas beaucoup d'abonnés.
Maxime Pitavy
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