Un homme chute à vélo après avoir consommé du gel hydroalcoolique
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Pratique : au Puy, une application mobile pour une meilleure utilisation des Tudip
Toutes les grandes agglomérations de l'hexagone disposent déjà d'une application de ce type mais pour les bassins de vie de taille intermédiaire, personne ne s'était encore jeté à l'eau.
Ce sont donc des Ponots qui font le grand plongeon avec MyBus, une application générique qui pourrait ensuite être étendue à d'autres agglomérations françaises de taille intermédiaire, d'une population comprise entre 20 et 100 000 habitants. Près de 400 collectivités seraient ainsi concernées.
Lancé il y a déjà presque trois mois, l'application a déjà presque 350 utlisateurs, sans qu'aucune communication n'ait encore été faite à ce jour.
- Frédéric Pacotte, directeur de l'agence Iris Interactive, confirme qu'il s'agit d'un prototype qu'il souhaiterait déployer dans d'autres territoires.
----Iris Interactive est une agence créée en 2001. Elle compte aujourd'hui une vingtaine d'employés, dont plusieurs ont fait leurs études à l'IUT du Puy. Un étudiant a d'ailleurs participé au montage de cette application.
-----L'arrêt le plus proche, le temps de parcours à pied pour s'y rendre, et l'horaire du prochain bus
Un habitant du bassin du Puy n'utilise très souvent qu'une ligne de bus, il fallait donc "prioriser l'application différemment", précise Frédéric Pacotte. Avec un smartphone, l'utlisateur est géolocalisé : l'application lui donne alors l'arrêt le plus proche, ainsi que le temps de parcours à pied pour s'y rendre, et l'horaire du prochain bus. Inutile ainsi d'attendre longuement son bus, on peut différer son départ en fonction de l'horaire.
Les douze lignes du réseau sont répertoriées et il est bien sûr possible de sélectionner ses lignes préférées pour une navigation simplifiée. S'il y a une perturbation sur la ligne, l'information est aussitôt relayée sur l'application. Enfin, Iris Interactive envisage de dématérialiser le billet pour offrir la possibilité aux usagers d'utiliser leur smartphone comme titre de transport. Une phase de test sur un pannel de consommateurs devrait prochainement être mise en place pour évaluer la pertinence et l'efficacité du service.
- Frédéric Pacotte revient sur les grandes lignes de cette application et sur ce qu'elle va changer dans le quotidien des usagers.
----L'application s'adresse principalement aux habitants de l'agglomération du Puy-en-Velay et il n'est pas possible, pour l'instant, d'effectuer un calcul d'itinéraire. Ce service pourrait pourtant intéresser la population touristique... Mais il s'agit d'une évolution possible de l'application.-----Les horaires seront réaménagés cette année
Pour les élus de l'agglomération du Puy, c'est évidemment une bonne nouvelle, surtout qu'Iris Interactive a développé l'application à ses frais et que toute la population pourra en bénéficier. L'application était opérationnelle depuis septembre 2014 mais mais l'agglomération et la ville n'a pas souhaité s'y associer avant ce début d'année.
Cette innovation s'accompagne d'une "hausse de la fréquentation des bus de 20 % ces cinq dernières années, ce qui est un record pour une ville de notre taille", s'est félicité le député-maire du Puy Laurent Wauquiez.
Les élus doivent réaménager les horaires cette année et ils envisagent d'offrir une rotation de quinze minutes maximum sur les lignes les plus fréquentées. "Chez nous, il n'y a pas un bus toutes les deux minutes, donc cette application est très pratique", a conclu le maire du Puy.
Les transports en commun ponots en chiffre
- En 2012, 1 965 000 voyages ont été recensés, dont 1 629 000 en transports urbains et 336 000 en transports scolaires.
- Au budget primitif 2013, pour les transports communs de la RTCA (Tudip), les dépenses sont évaluées à 4 450 000 € et les recettes à 575 000 € ; pour les transports scolaires, les dépenses sont estimées à 1 240 000 € et les recettes à 120 000 €.
- Le budget transport de l'agglo est évalué à 5 690 000 € par an, la collectivité donne une subvention d'équilibre de 1 265 000 € annuelle.
- Les recettes tarifaires annuelles sont de l'ordre de 695 000 €.
- Sur les 5 300 abonnés, 37 % bénéficient déjà de la gratuité.
Et pourquoi pas des bus gratuits ? Une idée louable mais économiquement réalisable ? Zoomdici avait creusé la question en 2013 pour que chacun se fasse son opinion.
>> Retrouvez notre dossier ici
Maxime Pitavy
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