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Patinoire du Puy : à la recherche d'un équilibre... budgétaire
La musique retentit dans les enceintes et les sourires fusent sur la glace. Ce jeudi 27 décembre, il faut presque jouer des coudes pour pouvoir patiner place du Breuil.
La patinoire propose 500 m² de surface de glisse et Maxime Arnaud, gérant de la société "Tout un événement", estime qu'on ne peut pas dépasser la barre des 120 personnes personnes sur la glace en même temps, afin que chacun puisse profiter de la patinoire. "On a parfois fait patienter du monde, mais on n'a jamais refusé personne", nous assure-t-il dans un large sourire.
Une perte sèche de 2 000 entrées... et pas de report
Cette jauge maximale, il la frôle régulièrement durant les vacances scolaires mais pendant les week-ends de décembre, sa fréquentation a chuté et il enregistre, sur la même période que l'an dernier, une perte sèche de 2 000 entrées.
"On a stoppé l'hémorragie depuis le 21 décembre (ndlr : début des vacances scolaires)", relativise Maxime Arnaud, "avec un nombre d'entrées similaire à l'an dernier, mais il n'y a pas de report non plus pour les 2 000 entrées manquées depuis le 24 novembre".
Déjà l'an dernier, le gérant considère que c'était "plein à craquer" durant les vacances car "c'est un créneau loisir : quand c'est le moment, c'est le moment", résume-t-il. En plus, ce jeudi, avec un froid sec et du soleil, c'est "un temps idéal pour la bonne tenue de la glace", qu'il faut toutefois refaire tous les jours à la pause méridienne.
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La patinoire est ouverte jusqu'au 6 janvier 2019 de 10h à 12h30 et de 13h30 à 20h. L'entrée est fixée à 5 euros pour une heure de patinage.
-----Jouer au funambule pour être à l'équilibre
Le gérant insite : il n'a rien contre les gilets jaunes, "on sait que les fins de mois sont difficiles pour beaucoup, mais nous, ça nous a causé un gros préjudice car presque tout s'est déroulé sur le Breuil". La saison dernière, il avait atteint environ 10 000 entrées. Cette année, 8 000 entrées serait "un moindre mal", sachant que le seuil de rentablité est à environ 9 000 entrées.
"On va jouer un peu sur le personnel pour être à l'équilibre", reconnait Maxime Arnaud, qui emploie 24 personnes pour six ETP (équivalent temps plein) pour l'ensemble de ses prestations (il gère également le marché de Noël et ses 38 chalets, ainsi que celui de Brioude, également jouxté par une patinoire). Notons enfin que la patinoire a été acquise par la société "Tout un événement" et que l'amortissement est prévu sur cinq ans. Un autre facteur sur lequel jouer pour trouver un équilibre.
"La patinoire est attendue des Ponots"
Malgré ces légers contretemps, le gérant se félicite de la bonne tenue de ce marché de Noël et de la patinoire : "avec quelques années de recul, on constate que ça fonctionne bien. La patinoire est attendue des Ponots". Ces derniers font d'ailleurs état d'un espace mieux agencé et plus agréable, avec une patinoire visible depuis la route.
Deux bémols cependant dans cet agencement : d'abord, "on serait preneur d'une quinzaine de chalets supplémentaires", relate Maxime Arnaud, qui constate que le marché est plein avec 38 chalets. Ensuite, certains exposants déplorent que la patinoire ne soit pas au milieu de l'espace bordé par les stands, dans un lieu fermé et dans une ambiance plus conviviale et intimiste.
Un impact moindre pour le marché de Noël
Sur le marché de Noël, l'impact des samedis agités par les Gilets Jaunes avec les incidents place du Breuil sont moins visibles. "Il y a bien un samedi où on a été contraint de fermer", analyse Sébastien Plantier, charcutier au Mont Gerbier de Jonc, "mais derrière, on a compensé avec des clients fidèles et beaucoup de monde les deux derniers week-ends".
Il juge ce marché "bien organisé" et "rentable grâce aux clients fidèles et les gens qui connaissent mon auberge". Il ajoute comme ingrédient une bonne météo et estime que la fréquentation est semblable à l'an dernier.
Une soixantaine de burgers de Noël écoulés chaque jour
C'est sensiblement le même son de cloche du côté de Guillaume Fourcade, lui aussi présent au marché de Noël depuis trois ans. En mobilisant quatre personnes pour les deux stands (un reprenant le concept du food truck et l'autre pour "l'Atelier du chef"), il a écoulé la bagatelle de 30 kg de foie gras cuit et 20 kg de foie gras à transformer chez soi, ainsi qu'une quinzaine de kilos de saumon sans oublier la soixantaine de burgers de Noël écoulés chaque jour.
"On a eu une petite perte le samedi de fermeture mais globalement, ça s'équilibre sur la durée des Fêtes, et puis on avait des Gilets Jaunes qui venaient consommer aussi", s'amuse-t-il, "on ne se plaint pas, pour nous, ce type d'opération est rentable et chaque année, le marché s'améliore un peu".
Maxime Pitavy
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