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Les sénateurs de Haute-Loire derrière Alain Juppé
Les sénateurs Gérard Roche (UDI) et Olivier Cigolotti (LR) ont réuni « quelques amis proches » pour annoncer collectivement et officiellement leur soutien à Alain Juppé pour la primaire de la Droite et du Centre. Cette nouvelle n'en est pas une puisqu'ils sont membres du comité de soutien départemental depuis des mois.
« En France, on n'est pas à l’abri non plus »
Accompagnés de Guy Vissac, ancien maire de Langeac et anciien sénateur, Pierrette Branche, élue de Sanssac, Marc Boléa et Christiane Mosnier, élus départementaux du Canton Le Puy 1, les sénateurs ont, évidemment, évoqué l’élection américaine, ou plutôt : « le séisme ». « Les instituts de sondages n’ont pas vu les votes cachés. En France, on n'est pas à l’abri non plus », averti Olivier Cigolotti. À l’abri de voir une certaine Marine Le Pen devenir présidente. Ils en sont sûrs : elle sera au second tour des élections présidentielles et il faudra une personne qui fasse le poids pour la battre au second tour. Et pour cela, ils voient Alain Juppé. Le seul, selon eux, à rassembler. Marc Boléa regrette : « Il faudrait que les gens arrêtent de voter « contre », mais votent pour une personne, pour un programme… »
----Tout savoir de la primaire de la droite et du centre en Haute Loire les 20 et 27 novembre.-----Un Trump à la française ?
« Non, on ne peut pas dire que Sarkozy ait le même discours que Trump, mais il y a quand même des similitudes », déclare Gérard Roche en précisant que l’équivalent serait la présidente du Front National, Marine Le Pen.
Rebondissant sur les discours du nouveau président des États-Unis, Olivier Cigolotti développe : « Il avait un discours clivant. On n’est pas là pour flatter la pensée des peuples, mais pour la guider ».
La primaire, une bonne idée ?
Rien n’est moins sûr. « Ce n’est pas dans l’esprit républicain, mais c’est comme ça », déclare Guy Vissac. La démarche risquerait de causer des dégâts au sein même du parti politique. « On a vu ce que ça a fait avec la dernière primaire de la gauche. Hollande a pris ses adversaires dans son gouvernement et ils l’ont trahi. Pourquoi ? Parce qu’il y a toujours de la rancoeur après une élection perdue », expliquent les sénateurs. Dans les faits, côté Républicains, les anciens ministres candidats à la primaire sont véritablement tombés sur Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’Etat, lors du dernier débat télévisé. Gérard Roche précise : « D’ailleurs, Nicolas Sarkozy s’en est pris à François Bayrou simplement parce qu’il ne pouvait pas s’en prendre directement à Alain Juppé ». La fracture aurait donc déjà commencé.
Le quinquennat aussi serait une mauvaise chose d’après Gérard Roche : « Ils sont à peine élus qu’ils pensent déjà à la prochaine élection. Et là, avec les primaires… On est en campagne permanente ». C’est une des raisons qui va en faveur de leur candidat. Alain Juppé s’est engagé à ne faire qu’un seul mandat. ----Juppé et la Haute-Loire
L'UDI s'est déjà engagé pour Alain Juppé. Ce dernier était venu en Haute-Loire en juin dernier.-----Comme Gérard Roche l’a fait en raison de son âge : « Il faut laisser la place aux jeunes. En s’engageant pour un seul mandat, on sait qu’il veut être élu pour gouverner ». Un « engagement désintéressé » et une expérience de la vie politique, voilà ce qui séduit les élus présents ce jeudi.
Aucune grande action n’est prévue dans le département en soutien à Alain Juppé. « Vous savez, les meetings servent à se faire applaudir par ceux qui sont déjà convaincus », s’amuse Gérard Roche. Face à l’influence de la télévision, les soutiens d‘Alain Juppé misent sur le bouche à oreille.
Emma Jouve
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