Un film de Franck Dubosc en avant-première au Ciné Dyke du Puy
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L'enjeu de l'été : se démarquer pour attirer les touristes
Aux abribus, dans la presse, à la radio, sur des sets de table… Ces derniers jours, vous êtes sûrement passés devant l’une des nouvelles publicités « Mon été en Haute-Loire ». C’est l’un des trois volets du plan de relance du Conseil départemental pour la filière touristique. « Cet été, faîtes vivre votre territoire », peut-on y lire. « Cet élan de soutien envers les acteurs locaux, on l’a déjà vu au début de la crise, remarque Marie-Agnès Petit, vice-présidente du Département en charge du tourisme, faisons en sorte qu’il soit durable ». Pour inciter les Altiligériens, mais aussi les autres, à visiter la Haute-Loire, 11 sites vous offrent une place pour toute place achetée jusqu’au 30 juin. Parmi eux, l’éco-musée de la ferme Perrel à Moudeyres, le musée du trésor au Monastier-sur-Gazeille ou encore l’Ecole du vent à Saint-Clément (voir la liste complète).
----L’analyse des données de téléphonie mobile « Flux Vision Tourisme d’Orange » permet de constater que notre destination a perdu plus de 300 000 nuitées touristiques et près de 800 000 excursionnistes sur la seule période du 17 mars au 30 avril.-----Toutes les initiatives sont les bienvenues pour animer la Haute-Loire cet été
Autre cible de cette campagne de communication, les grandes villes de proximité telles que Saint-Etienne, Lyon, Clermont-Ferrand, Nîmes ou encore Montpellier. Les profils recherchés vont des familles aux personnes seules, en passant par les jeunes actifs et les seniors. Pour toucher cette clientèle potentielle, un film* d’une minute 45 a été tourné récemment, avec des vues aériennes en drone. Un condensé de 30 secondes a également été produit. Le Département espère qu’il dépassera les deux millions de vues via les sites régionaux mais aussi plus de 250 sites nationaux. Un spot radio tournera aussi sur les ondes et des visuels dans la presse régionale jusqu’au Midi Libre. « Il faut se démarquer, insiste Jean-Pierre Marcon, le président du Département, parce que tous les territoires se bagarrent pour attirer les touristes. » Si l’un des atouts indéniables de la Haute-Loire c’est qu’elle ne risque guère d’être bondée comme les plages de la côte d’Azur en ces temps de distanciation physique indispensable, elle n’est pas le seul territoire de France à pouvoir s’en enorgueillir. Il faut donc animer cette Haute-Loire. Tâche relativement ardue maintenant que presque tous les festivals et événements sportifs de l’été ont été annulés. Ainsi, 13 châteaux privés ont monté un collectif pour ouvrir leurs portes cet été en Haute-Loire. Une quinzaine de fermes proposeront des visites. Toutes les initiatives sont donc les bienvenues.
Des bons vacances pour les soignants parisiens
Le troisième volet du plan départemental s’adresse aux personnels des Hôpitaux de Paris. Intitulé « Le Repos des Héros », il offre des bons vacances de 200 euros aux « ouvrants droits » du comité d’entreprise des Hôpitaux de Paris, soit 93 000 personnes. « C’est une idée altiligérienne à la base, puis nous avons demandé aux trois autres Départements auvergnats s’ils voulaient se lancer ensemble », précise Marie-Agnès Petit. Chaque Département offrira donc 125 bons vacances de 200 euros. « Au départ, on a vu que le camping de Champagnac-le-vieux offrait des séjours aux soignants, raconte Daniel Vincent, le directeur de la Maison du Tourisme de la Haute-Loire, alors on leur a dit qu’ils étaient déjà assez en difficulté comme ça et qu’on prendrait le relais à grande échelle. » A noter que le comité d’entreprise des Hôpitaux de Paris a aussi obtenu des bons vacances d’autres territoires. La concurrence entre les destinations estivales est donc rude. En tout cas, le Département se réjouit d’avoir mis un pied dans cette grande machine que représente le comité d’entreprise des Hôpitaux de Paris pour les années à venir.
----La Haute-Loire compte environ 30 000 lits marchands et 20 000 lits non marchands de résidences secondaires. Daniel Vincent s’attend à ce que ces derniers soient occupés cet été, entraînant dans leur sillon une hausse de la consommation sur place.-----En tout, ce plan de communication représente un investissement d’un peu plus de 120 000€ pour le Département de la Haute-Loire (contre un budget classique d’environ 30 000€ en temps normal) ce qui est modeste comparé à de nombreux autres territoires.
Quant à savoir si la Haute-Loire aura la capacité d’accueillir un gros afflux de touristes, sachant que la distanciation physique peut réduire les jauges, Emmanuel Crespy n’a aucun doute à ce sujet. « Il n’y a pas de problème de capacité cet été, tous les hébergements ont rouvert », assure le propriétaire de plusieurs hôtels et restaurants sur le bassin du Puy-en-Velay et élu de la Chambre de commerce et d’industrie de Haute-Loire (CCI 43). A l’heure actuelle, le remplissage est toujours en deçà des normales. Emmanuel Crespy l’explique par le fait de nombreuses activités professionnelles se font encore en télétravail, réduisant ainsi les déplacements et découchages. Et Jean-Luc Dolléans, président de la CCI43, de remarquer qu’entre le 11 mai (1ère phase du déconfinement) et le 2 juin (2è phase), l’économie n’était pas véritablement repartie à la hausse. Il l’explique par l’absence du secteur hôtellerie-restauration-café.
Pierre Séjalon est le directeur de l'Office de tourisme du Mézenc Loire Meygal. Nous lui avons demandé comment se profilait la saison estivale sur son territoire pour l'instant ?
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Les résultats d’une enquête Novamétrie « impact de la Covid-19 sur les professionnels du tourisme dans la Région AURA », menée entre le 15 et le 25 mai - 110 prestataires interrogés dans le département :
14% des prestataires interrogés ont maintenu une activité dont 13% une activité réduite (accueil personnel médical, préparation repas à emporter,...)
63% estiment la perte de leur chiffre d’affaires à 100% durant la période de confinement
73% estiment que cette crise sanitaire pourrait mettre en péril leur activité à court ou moyen terme
Impact sur les réservations par rapport à l’an dernier :
Juin : très mauvais pour 59% des répondants
Juillet : mauvais pour 61% des répondants
Août : mauvais pour 64% des répondants
Septembre : mauvais pour 36% des répondants, très mauvais pour 32%
* Le film promotionnel :
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