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Imagerie médicale : deux fois moins d'attente à l'hôpital du Puy
"Nous avons obtenu l'autorisation l'an denier de l'ARS (ndlr : Agence Régionale de Santé) pour implanter un deuxième IRM à l'hôpital Emile Roux", se félicite Jean-Marie Bolliet, directeur de l'établissement de santé vellave, et c'est bien un appareil d'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) et un scanner qui seront bientôt mis en service, comme l'ont révélé nos confrères de Centre France début septembre.
Une enveloppe de 3,8 millions d'euros
"On est en train de faire d'importants travaux pour reconfigurer tout notre pôle imagerie, ce qui conduit à des difficultés de stationnement temporaires pour nos usagers et on s'en excuse", souligne le directeur du centre hospitalier Emile Roux.
L'hôpital est en effet tel un organisme vivant et il se construit et il vit toujours avec des travaux et des évolutions architecturales. Le coût total de l'opération (travaux et nouveaux équipements compris) s'élève à 3,8 millions d'euros, dont une partie est autofinancée et une autre subventionnée par l'ARS.
----Une nouvelle IRM hautement performante
La puissance électrique du champ magnétique de l'IRM est actuellement de 1,5 tesla. Elle sera de 3 tesla sur le prochain équipement, une performance habituellement réservée aux CHU (centres hospitaliers universitaires) pour de la recherche principalement.-----Des délais d'attente "avec même parfois des pics à 80 jours, ce qui n'est pas acceptable"
"Les ratios de population de Haute-Loire justifiaient pleinement que l'on est une deuxième IRM", assure Jean-Marie Bolliet, "afin de raccourcir nos délais d'attente qui se situent entre 40 et 60 jours sur un seul appareil, avec même parfois des pics à 80 jours, ce qui n'est pas acceptable". En tout cas bien loin des standards nationaux (30 jours en moyenne en France).
Après l'autorisation obtenue l'an denier de l'ARS pour implanter un deuxième IRM, "nous avons aujourd'hui le plaisir de déposer une demande d'augmentation de la puissance de cette deuxième IRM (voir encadré), ce qui signifie que les examens seront plus puissants et donc plus courts et surtout, le plus important pour les patients, des raccourcissements des délais d'attente", résume le chef d'établissement.
L'ensemble du matériel, hormis la deuxième IRM, sera opérationnel début 2019
La deuxième IRM, par elle même, va réduire très sensiblement les délais d'attente. "On espère arriver à un délais d'attente entre 15 et 20 jours, car on double les équipements et la deuxième IRM sera plus performante que l'actuelle, donc notre facteur de division devrait avoisiner les 2,3", estime le directeur de l'hôpital ponot.
Le remplacement de l'IRM actuelle interviendra en novembre 2018 et l'arrivée de la deuxième IRM sera effective en mars-avril 2019. "Pour le scanner, là aussi, les Ponots et les Altiligériens pourront bénéficier de deux équipements au lieu d'un", se réjouit Jean-marie Bolliet. Il sera lui renouvelé avant la fin de l'année et l'ensemble du matériel, hormis la deuxième IRM, sera opérationnel début 2019.
IRM, scanner : quésaco ?
Le scanner permet de visualiser les organes en 3D, sous forme de coupes. Il utilise des rayons X émis pas un tube qui tourne autour du patient ; une succession d'images du corps sont prises à 360° grâce à des capteurs situés de part et d'autre du patient et qui mesurent l'absorption des tissus. Le scanner permet par exemple de suivre l'évolution d'une hémorragie, d'une tumeur...
L'IRM utilise la propriété qu'ont les noyaux de certains atomes d'émettre des signaux quand ils sont soumis à un champ magnétique et une impulsion de radiofréquence particulière. Les images sont présentées sous forme de coupes. L'IRM présente une très bonne résolution en contraste ; elle est utilisée pour visualiser de nombreux organes différents (cœur, foie...), en particulier le cerveau. L'IRM fonctionnelle est un outil pour étudier l'activité du cerveau.
Dans les deux cas le patient est installé dans un tunnel mais celui de l’IRM est beaucoup plus long, pouvant entrainer une gêne chez les patients claustrophobes. La durée de l’examen est également plus longue en IRM (environ 30 minutes), qu’en scanner (autour de 5-10 minutes).
Maxime Pitavy
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