Foule à la bourse aux costumes Renaissance

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:58

Arriver tôt pour avoir le plus grand choix
À 9h50, dix minutes avant l'ouverture, une file d'attente d'une bonne quarantaine de personnes s'étire déjà dans l'escalier du local Jules Ferry, 29 rue Raphaël au Puy-en-Velay. Cette queue ne fait que croître jusqu'à l'ouverture à 10h puis au-delà, et certaines personnes mentionnent être arrivées aussi tôt que 8h30 pour être sûrs d'avoir accès au plus large choix de costumes et d'accessoires. Émilie Guérault, présidente de la Calade de Garamentes, précise qu'il y a chaque année beaucoup de monde, surtout dans la matinée, et que certains font la queue pendant deux heures en début de matinée.
Un système de dépôt-vente
Quelques jours avant la bourse, une après-midi est consacrée au dépôt des costumes de seconde main. La sélection est rigoureuse : en plus de devoir être propres et en bon état, l'organisation applique une exigence d'historicité. Couleurs, tissus, fermoirs et boutons, tout doit correspondre à ce qui pouvait réellement se porter à l'époque Renaissance. Qu'ils soient du "fait maison" ou achetés dans le commerce n'entre pas en ligne de compte, tant que ces critères sont respectés. Pour Émilie Guérault, "cela permet de proposer à la vente, un peu moins cher que s'ils étaient neufs, des costumes de qualité". Du coup, "on refuse pas mal de costumes, mais cela ajoute une dimension pédagogique, on explique ce qui convient ou non, et pourquoi". Beaucoup de gens viennent choisir quelques pièces de costume, pour compléter ou renouveler leur tenue, ou choisissent simplement une cape ou une chemise pour tester, et s'intégrer aux fêtes à moindres frais.
Toutes les pièces, pour tous les âges
"Nous avons des costumes pour tous les âges depuis les petits de deux ans, beaucoup de costumes pour femmes, mais de plus en plus de pièces hommes également, et de nombreux accessoires", explique Émilie Guérault. En effet, ceintures, chapeaux, bottes de cuir et capes alternent avec des gobelets en terre ou en métal, une ou deux pièces d'armure ou de maille, des robes, capes, chemises... Pierre De Los Santos, résident du Puy, explique que son épouse et lui ont tout ce qui leur faut, "mais pour la petite, qui grandit sans arrêt, on a besoin de mettre à jour". Il a hâte de voir arriver le Roi de l'Oiseau, "une très belle fête, toujours aussi agréable et plaisante, qui correspond bien à la ville et fait vivre le centre".
"Ça a commencé par des échanges de bons procédés"
C'est ce qu'explique la présidente de la Calade de Garamentes : son association a repris l'organisation de la bourse aux costumes depuis une douzaine d'années, mais elle existait déjà auparavant. Le principe a vu le jour suite à des échanges "en interne" d'abord, entre et au sein des associations et troupes médiévistes, puis cela s'est élargi et ouvert au public "car il y avait une réelle attente". Nul doute que la demande soit en effet présente, au vu de l'affluence. "Les choses vont se calmer progressivement, puis reprendre un peu dans l'après-midi, en général c'est comme ça que ça se passe". La bourse aux costumes reste ouverte dans l'ancienne école Jules Ferry rue Raphaël jusqu'à 17h ce samedi soir.
C.C.

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