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Fermeture de Morgan à Vals : trois jeunes femmes à la porte
Les habitués avaient anticipé cette fermeture (officielle depuis octobre dernier et effective ce samedi 5 janvier 2019) et il ne reste qu'une petite vingtaine de produits à écouler.
Lors de notre rencontre avec Alexandra Anderodias, la responsable du magasin vellave, un couple de clients affiche tout son soutien aux trois jeunes femmes : "c'est vraiment dommage, elles faisaient du bon travail et on aimait beaucoup cette boutique".
Une fermeture "assez logique"
Malheureusement, depuis deux ans, la fréquentation était en baisse et les chiffres "pas terribles", reconnaît la responsable du magasin qui trouve finalement cette fermeture "assez logique", compte tenu de la répétition des exercices déficitaires ces derniers mois.
En se positionnant sur l'intervalle entre haut de gamme et milieu de gamme, l'entreprise a petit à petit perdu sa clientèle en Haute-Loire, avec des prix sans doute trop élevés pour cette dernière. "Une robe à 75 € par exemple, tout le monde ne peut pas se l'acheter", souligne Alexandra Anderodias, "et on n'a pas toujours l'occasion de la mettre non plus. Dans de plus grandes agglomérations, le concept fonctionne mieux".
----Un loyer de 5 400 € par mois
Elle juge Le loyer payé par l'entreprise pour exploiter cette boutique de la galerie marchande de Vals-près-le-Puy "extrêmement cher" : la bagatelle de 5 400 € par mois.-----"On a le sentiment de n'être que des pions dans le système"
Autre argument avancé par la responsable locale : une crise du textile, à l'échelle mondiale, qui a conduit à tirer les prix vers le bas en ne laissant guère d'espace pour les gammes intermédiaires (on sait que l'industrie du luxe n'a pas souffert de la crise économique, bien au contraire...). "Il y a aussi de plus en plus d'achats sur Internet", ajoute-t-elle.
Enfin, elle déplore n'avoir eu presque aucune marge de manoeuvre : "si on avait été indépendant, on n'aurait peut être pas fermé. Malheureusement, on a le sentiment de n'être que des pions dans le système".
Des propositions de reclassement hors région
Les trois jeunes femmes se retrouvent donc à la porte ; bien que des solutions de reclassement aient été proposées, elles étaient hors région et les trois Vellaves ont été contraintes de refuser. Ce sera donc "un licenciement économique en bonne et due forme" conclut Alexandra Anderodias.
Avec cette fermeture, désormais, pour trouver le Morgan le plus proche, il faudra se rendre jusqu'à Lyon ou Clermont-Ferrand.
Maxime Pitavy
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