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Au Puy, la fourrière n'était pas en mode Renaissance
Pas facile de trouver une place pendant les Festivités. Forcément, la ville est prise d'assaut avec une population quintuplée le temps des Festivités et si Zoomdici avait délivré quelques conseils pratiques pour trouver où se garer, les interdictions de stationnement étaient nombreuses.
"Le dispositif de sécurité a pris de l'ampleur en même temps que la menace terroriste"
Il faut dire qu'avec le plan vigipirate et le climat d'insécurité généré par le terrorisme ces dernières années, les restrictions sont de plus en plus denses. "Il y a plus de vigilance qu'avant", nous assure un responsable de la police municipale du Puy-en-Velay, "le dispositif de sécurité a pris de l'ampleur en même temps que la menace terroriste".
Depuis les attentats de Nice, des camions et des bus sont utilisés pour bloquer la circulation des principales artères de la ville. Quant aux véhicules restés au coeur de la manifestation, outre le fait qu'ils peuvent en gêner le bon déroulement, ils présentent une menace si quelqu'un reprenait la voiture et s'en servait pour foncer sur la foule.
Tout l'effectif de la police municipale était mobilisé le temps des Fêtes
Soit 13 agents, ainsi que cinq ASVP (agent de surveillance de la voie publique) et le recours à dix signaleurs (des missions ponctuelles, confiées essentiellement à des saisonniers), qui devaient surtout tenir des carrefours.
Une importante mobilisation pour faire face à l'amplitude horaire (des équipes en rotation de 7h à 18h et de 18h à 3h du matin) sur laquelle était exercée la mission, avec un stationnement interdit sur différentes zones et différents jours.
"On fait surtout de la prévention parce que sinon, croyez-moi, on en aurait aligné beaucoup plus"
"On n'enlève pas systématiquement les véhicules", insiste le responsable de la police municipale que nous avons pu joindre par téléphone, "il y en aurait beaucoup plus sinon. On essaie déjà de joindre les propriétaires si possible". Sauf que c'est compliqué car les agents municipaux n'ont pas accès aux fichiers automobiles pour l'identification, ce qui les oblige à passer par l'intermédiaire de la police nationale pour trouver l'information. Une vérification qui est également faite pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un véhicule volé.
"On cherche un maximum de solutions avant la mise en fourrière, on fait surtout de la prévention parce que sinon, croyez-moi, on en aurait aligné beaucoup plus", poursuit-il. Selon lui, il n'y aurait pas d'objectifs chiffrés, "sinon on alignerait aussi les voitures sur les trottoirs et les passages piétons mais notre priorité, c'est la sécurité et l'accueil du public".
Une faute d’inattention ou un je-m’en-foutisme qui a un certain coût
Le vendredi et le samedi soir, ce sont à chaque fois sept véhicules qui ont été emmenés à la fourrière, principalement sur le secteur du Breuil et du Maréchal Fayolle (les photos illustrant l'article ont justement été prises vendredi soir le long du Breuil). Le dimanche, ce sont onze véhicules qui ont été enlevés, avec un périmètre de restriction plus large en marge du défilé de clôture du Roi de l'Oiseau. "Pourtant, c'est bien indiqué, il y a des panneaux, des barrières, des rubalises... mais je crois que certains ont la tête à la fête", commente le policier municipal.
Une faute d’inattention ou un je-m’en-foutisme qui a un certain coût : un véhicule en fourrière pour stationnement gênant, c'est 117 € ainsi que 6 € par jour de frais de garde. L'addition est complétée par l'amende forfaitaire de 35 €. "Beaucoup sont venus récupérer leur véhicule ce matin seulement", conclut le policier municipal alors qu'il ne restait plus que deux véhicules encore en fourrière ce lundi midi.
Maxime Pitavy
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